Depuis le 16 mai 2010, les troupeaux des éleveurs ovins et caprins des communes de Boulc et Glandage, dans la Drôme, ont connu 19 attaques, du loup, entraînant « 106 animaux tués ou abattu et 10 disparus », souligne un communiqué de l'Association des éleveurs de Boulc et Glandage.
Face à cette situation « un éleveur a arrêté son activité » et « un autre qui a subi sept attaques cette saison, a diminué son troupeau de moitié », signale l'association, qui s'inquiète pour l'installation de jeunes agriculteurs sur ces communes.
L'association a été créée pour « échanger, dresser des constats et réfléchir aux différentes solutions à mettre en œuvre par les élevages et par l'État ».
Les mesures de protection sont « inefficaces », dénonce-t-elle. Par exemple, « lors de l'attaque du 1er novembre 2010 à Boulc, un des deux chiens (patous) a été blessé et n'a pu empêcher le prélèvement de deux brebis ».
« Il faut casser l'idée reçue au sujet des indemnisations, c'est une honte de dire aux éleveurs qu'ils sont bien indemnisés », affirme-t-elle également. « 160 € pour une brebis, cela paie peut-être la brebis mais pas l'agneau et encore moins si c'est une future reproductrice. Les frais vétérinaires ne sont pas pris en compte. Nous demandons que l'état assume les frais vétérinaires faisant suite aux attaques. »
« Prélever un loup apparaît comme un objectif primordial pour la préfecture de la Drôme, mais les éleveurs ne sont plus naïfs à ce sujet », poursuit l'association, qui estime que les moyens mis en œuvre sont insuffisants.
« L'Etat doit donner le droit de tir aux bergers, aux éleveurs et aux chasseurs sur la zone d'activité pastorale », estime-t-elle.
« L'Italie n'est pas si exemplaire qu'on veut nous le montrer », affirment-il également. Les éleveurs ont recours à une « main-d'œuvre à bon marché issue des pays de l'Est voisins », expliquent également les éleveurs.