La préfecture des Alpes-Maritimes a autorisé, à partir du 1er mai et durant deux mois, l'abattage de loups dans 15 communes rurales du département, sans toutefois l'autoriser dans le cœur du parc national du Mercantour, comme le réclamait le député Christian Estrosi (UMP).
Les attaques de loups sur des troupeaux dans ce seul département ont totalisé 35 % des pertes connues au niveau national en 2014, relève jeudi la préfecture des Alpes-Maritimes dans un communiqué.
Déjà 156 attaques et 510 victimes en 2015 dans les Alpes-Maritimes
« Depuis le début de l'année 2015, 156 attaques ayant occasionné 510 victimes sont attribuées au loup dans les Alpes-Maritimes. Ces pertes très importantes mettent en difficulté l'économie pastorale dont le rôle en matière de gestion des espaces naturels et de maintien des paysages est reconnue », souligne la préfecture.
Une opération de tirs de prélèvement de loups (mâles ou femelles, jeunes ou adultes) est par conséquent autorisée à partir du 1er mai pour une durée de deux mois sous la responsabilité de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) avec l'aide des lieutenants de louveterie des Alpes-Maritimes et des chasseurs habilités par le préfet. L'autorisation – dans le respect d'un quota national – concerne notamment la vallée de la Vésubie et le village de Roquebillière, où un troupeau d'une vingtaine de brebis avait été attaqué à la mi-avril par une meute de loups. L'attaque avait eu lieu tout près des habitations de la petite commune.
Le député-maire de Nice, Christian Estrosi, accompagné par des éleveurs d'ovins, des chasseurs et des élus de communes rurales, avait été reçu mercredi par la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal. La délégation avait formulé quatre propositions, dont celle de faire des tirs de défense dans tous les parcs nationaux, y compris celui du Mercantour.