« Doit-on attendre un drame humain pour que les pouvoirs publics mettent en place des mesures efficaces contre le loup », s'interroge une nouvelle fois Michel Dessus, président de la chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes, dans un communiqué de presse.
L'attaque de Roquebillière au début de la semaine, où une vingtaine de brebis ont été tuées aux portes du village, n'a étonné personne à la chambre d'agriculture. Tous sont choqués, mais ces attaques font quasi partie du quotidien des éleveurs du département. Depuis le début de l'année, près de 500 animaux ont péri, alors qu'une centaine d'attaques sont recensées.
Michel Dessus et les présidents des syndicats professionnels ont demandé un rendez-vous à la ministre de l'Ecologie. Ils réclament une forte régulation des loups sur les zones d'élevage, un déclassement du prédateur dans la convention de Berne, et un allègement des contraintes administratives pour la mise en œuvre de la protection des troupeaux. Michel Dessus présentera ces revendications lors de la prochaine réunion du groupe national loup le 21 avril prochain.