Lors de son assemblée générale annuelle, réunie à Amiens le 13 juin 2013, la Saf-Agriculteurs de France a voté à l'unanimité « un document de positionnement politique ». Cette synthèse de six pages va être éditée à 6.000 exemplaires et distribuée notamment aux parlementaires. Elle précède la publication, en septembre-octobre, de préconisations concrètes avec lesquelles le think-tank entend influencer les lois actuellement en préparation : non seulement la loi d'avenir agricole, mais aussi la loi sur la biodiversité de Delphine Batho, la loi sur l'urbanisme et l'habitat de Cécile Duflot (volet foncier), la loi sur l'économie sociale et solidaire de Benoît Hamon (volet coopération).
Intitulé « Agricultures et territoires, pour des synergies gagnantes ! », le document dresse le constat de l'environnement social, juridique, politique, écologique, etc. du chef d'entreprise agricole et montre comment, ces cartes en mains, il se l'approprie pour rendre son entreprise compétitive.
« Il faut changer notre approche de l'agriculture », estime Laurent Klein, président de la Saf. Pour lui, « le moment est venu de relever le défi, d'imaginer les outils pour les quarante prochaines années qui accompagneront l'agriculteur dans sa logique d'entrepreneur au lieu de le museler et lui donner toujours plus de contraintes. »
La Saf identifie cinq « territoires » d'influence pour l'entreprise agricole : les « filières », « la politique territoriale », « villes-campagne », « territoires environnementaux » et « Pac et orientation communautaire ». L'objectif est de voir chacun comme une opportunité.
« Les entreprises sont actrices de leur liberté d'entreprendre au sein de territoires, terreaux d'innovation et de potentialités, souligne Laurent Klein. Ces entreprises doivent faire le choix de l'ancrage territorial et en faire une culture d'entreprise. Elles doivent mieux identifier les potentialités et les leviers de tous les territoires d'action pour en faire une force stratégique et le support de leurs projets. Elles doivent travailler en collectif, tisser une trame humaine de relations, réfléchir en filière ».
Pour garder cette liberté d'entreprendre, elles doivent surtout « être soutenues par des politiques publiques réactives, interactives, flexibles, cohérentes, attentives aux besoins des chefs d'entreprise ». Ce sera tout l'enjeu des prochains mois.
popey16
vendredi 14 juin 2013 - 17h43
non a l agroecologie au bio et au verdissement laissez les agriculteurs libres de choisir leur assolement en fonction des criteres agronomiques et surtout economiques.regardez les resultats de l agriculture dirigee de l europe de l est