Le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, a assuré, le 18 février 2014 à Washington, que le futur accord de libre-échange transatlantique n'autoriserait en aucun cas les importations dans l'UE de bœuf aux hormones américain. En matière d'OGM, « il faudra que ce soit la législation européenne qui prévale, rien de moins ».
« Que l'on soit bien clair là-dessus : la question du bœuf aux hormones ne fait et ne fera l'objet d'aucune discussion dans le cadre des négociations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis », a plusieurs fois assené devant la presse le Belge Karel De Gucht.
« Le bœuf aux hormones est interdit en Europe et nous n'avons pas l'intention de changer cela. Et nos partenaires américains en sont tout à fait conscients », a-t-il ajouté après deux jours de rencontre à huis clos avec son homologue américain, le représentant au Commerce, Michael Froman. « Nous n'allons pas importer du bœuf aux hormones. Point final. »
Concernant les produits génétiquement modifiés, « il faudra que ce soit la législation européenne qui prévale, rien de moins », a-t-il assené, rappelant que les lois européennes étaient claires sur la question. La culture d'OGM est strictement encadrée en Europe.
L'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis (TTIP) ne « doit en aucun cas diminuer nos critères de protection des consommateurs, de l'environnement, des données personnelles et des aliments », a-t-il répété. « Nous n'allons pas abaisser nos critères de protection des consommateurs. »
Karel De Gucht faisait le point sur ses discussions avec son homologue américain, huit mois après le début de négociations entre l'UE et les Etats-Unis en vue d'un accord de libre-échange qui serait le plus vaste du monde.
Alors que le secret dans lequel ces négociations se poursuivent a été critiqué, M. Froman a réaffirmé la détermination des Etats-Unis à parvenir à un accord « ambitieux, détaillé et durable », tout en respectant les réglementations et en informant les opinions publiques des deux parties.
« Avant le prochain round de négociations du TTIP, nous publierons un document qui décrira nos objectifs de négociation en langage clair », a déclaré le représentant américain au Commerce. « Et nous publierons des mises à jour écrites après chaque round de négociation », a-t-il promis.
Les négociations sont « sur la bonne voie »
Le négociateur européen a estimé que les négociations étaient « sur la bonne voie ». « Nous avons fait de grands progrès mais nous devons passer à la vitesse supérieure dans nos négociations », a ajouté Karel De Gucht. « Les points de dissension restent plus importants que les points sur lesquels nous sommes d'accord. Mais nous avons maintenant une idée claire du tableau. »
Une quatrième session de discussions se déroulera la semaine du 10 mars 2014 à Bruxelles avant une rencontre au sommet le 26 mars entre le président de la Commission européenne, Manuel Barroso, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et le président américain, Barack Obama.
Le commissaire européen a insisté sur la nécessité de supprimer une grande partie des droits de douane sur la quasi-totalité des produits agricoles et industriels importés des Etats-Unis. Ou encore sur le fait que les entreprises européennes doivent pouvoir participer aux appels d'offres de marchés publics américains. L'accord doit également progresser sur la possibilité pour l'Europe d'importer de l'énergie et des matières premières des Etats-Unis.
De manière générale, a-t-il encore fait remarquer, les discussions achoppent sur la régulation du travail et la protection de l'environnement. « Nous devons nous assurer que les accords transatlantiques soutiennent plutôt que ne sapent nos critères élevés en matière de développement durable. Nous ne les sacrifierons pas pour des profits supérieurs », a-t-il encore dit.
Pas de culture OGM en europe,....
mercredi 19 février 2014 - 13h51
mais il ne dit pas qu'il n'importerons pas d denrée OGM....d'ailleur ils le font déjà, puisque la majorité du soja importé en europe est OGM vu que les pays producteurs produise du soja OGM