Confrontée à une érosion continue de ses ventes, la filière cunicole cherche à conquérir de nouveaux consommateurs. Lors de l'assemblée générale du Clipp (Comité interprofessionnel du lapin), le 14 juin 2012 à Paris, le cabinet KantarWorldwide a dressé le portrait-robot des acheteurs de viande de lapin, et le cabinet PJD Conseil a décrit le rayon du lapin de la grande distribution.
Parmi les mangeurs de lapin, deux catégories sont surreprésentées : trois quarts des clients sont âgés de plus de 50 ans, et la moitié sont des couples. Il reste à séduire les jeunes, pour assurer le renouvellement des générations. Les moins de 35 ans consomment surtout des morceaux, une quantité plus adaptée à leurs besoins, ou des lapins entiers découpés, souvent achetés en circuits traditionnels.
Or l'offre en lapin en GMS est peu visible et sans doute peu adaptée aux besoins. Ainsi, la longueur de linéaires consacrée aux produits cunicoles va en moyenne de 0,5 m dans les supermarchés (moins de 1.200 m²) à 1 m dans les hypermarchés (plus de 1.200 m²). Ce qui est à la limite de la visibilité pour le client.
De plus, alors qu'il existe 316 produits différents, les GMS n'en proposent en moyenne que 3,4 en supermarchés et environ 6 en hypermarchés. On note une forte présence de râble, de cuisses et gigolette dans trois quarts des magasins, tandis que les autres types de découpes sont disponibles dans moins d'un magasin sur deux ou trois.
Dans le plan d'action du Clipp pour 2012-13 figure donc une démarche auprès de la grande distribution, afin de reconquérir les rayons. Il faudra sans doute passer par la signalétique, mais aussi travailler l'offre par rapport aux besoins, ainsi que son prix.