Le Comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits (Clipp) a présenté, mardi, les résultats d'une étude prospective sur l'avenir de la filière en 2025, lors de son assemblée générale, à Paris. Trois scénarios ont été élaborés.
Dans le premier, le lapin gagne sa place grâce aux produits transformés. Autrement dit, les industriels développent des produits élaborés de lapin, pratiques et faciles à utiliser pour les consommateurs. Aujourd'hui, la majeure partie des lapins sont vendus entiers. Ce scénario implique une mutualisation des moyens pour au sein de la filière dans la recherche et le développement de nouveaux produits.
Dans le second scénario, la filière mise sur une diversification des systèmes d'élevage. Les experts ont imaginé la mise en place d'un mode d'élevage alternatif, rationnel et économiquement viable. Par exemple, il s'orienterait vers une phase d'engraissement plus longue en parc, ou une alimentation bio... Ce dernier ne concernerait que 20 % des élevages, les modes d'élevages standards perdureraient. Cette hypothèse implique des efforts de recherche importants pour mettre au point un système d'élevage alternatif.
Enfin, le dernier scénario s'oriente vers une compétitivité par le prix. Dans un contexte économique toujours difficile en 2025, les consommateurs privilégieraient les viandes les moins chères. Cela aboutit à une recherche de gain de productivité à tous les niveaux et à une forte restructuration. La menace serait alors que la filière atteigne un seuil critique qui ne permette plus de soutenir le progrès technique et la promotion des produits.
« L'ensemble de ces scénarios ne sont pas des prévisions mais bien des projections, a souligné Dominique le Cren, la coordinatrice du Clipp. Son objectif n'est pas d'apporter une réponse unique. Ce travail servira à identifier les leviers d'action possibles pour la filière. »