« L'augmentation ou l'abolition des quotas laitiers sans tenir compte de la demande du marché est incompatible avec l'ambition européenne de développer un modèle d'agriculture durable et d'assurer l'avenir de la production laitière », a estimé le Comité économique et social européen (CESE), dans un communiqué, faisant suite à l'adoption, le 17 février 2010, d'un rapport sur le secteur laitier. L'EMB (European Milk Board) a salué cette prise de position.
« Les aliments en général et le lait en particulier jouent un rôle bien trop important dans le bien-être des citoyens pour qu’ils soient laissés à la merci des caprices d’un marché libre non régulé », affirme aussi le CESE.
« Un système de mesures s’orientant vers l’offre et la demande est essentiel pour assurer une production laitière durable et écologique au-delà des années 2015 », ajoute-t-il.
« Après la Cour des comptes européenne, c’est maintenant le Comité économique et social européen qui a pointé l’urgence d’abandonner la politique de libéralisation poursuivie par la Commission européenne et le Conseil européen pour adopter une politique de régulation du marché qui soit responsable », souligne l'EMB.
« Les producteurs laitiers de l’EMB se félicitent de la clairvoyance dont fait preuve le rapport publié jeudi par la CESE. Seuls des prix stables et des revenus équitables pour les producteurs laitiers pourront garantir à moyen et long terme une production de lait de haute qualité qui soit durable. Il est grand temps d’agir », affirme la vice-présidente de l’EMB, Sieta van Keimpema, originaire des Pays-Bas.