Les principaux représentants de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) ont rencontré le 6 janvier 2010 une délégation de la Confédération paysanne.
«Pour faire avancer les choses, nous devons nous rencontrer et échanger nos points de vue, commente André Bouchut, secrétaire national du syndicat minoritaire. La rencontre s'est d'ailleurs bien passée sur le plan humain, même si nous avons constaté de nombreuses divergences sur le fond. Mais il existe aussi des intérêts communs.»
Trois sujets étaient au menu: le prix du lait, la maîtrise de la production et la représentativité. Sur les trois points, «il y a constat de désaccord», résume André Bouchut.
Sur le premier point, selon la Confédération paysanne, l'accord sur le prix du lait ne permet pas de vivre, il faut le renégocier [pour la FNPL, il est hors de question de rouvrir les négociations sur cet accord, ndlr].
«Sur le deuxième point, nous maintenons notre souhait d'une maîtrise publique de la production [La FNPL est déjà dans une perspective d'après-quota, comme l'illustre la réflexion qu'elle mène sur la contractualisation et l'organisation des producteurs, ndlr]. Sur le troisième point, la FNPL refuse toujours de nous laisser entrer dans l'interprofession», ajoute André Bouchut.
La FNPL et la Confédération paysanne font pourtant des constats identiques: sur le désengagement de l'Etat ou encore sur l'utilisation actuelle des quotas, qui leur fait perdre leur efficacité dans la gestion des volumes.