«Nous sommes dans l'attente de réponses rapides pour compenser les conséquences du bilan de santé de la Pac qui, avec la baisse des revenus, plonge les producteurs de céréales et d'oléagineux dans un climat d’incertitude fort», a déclaré jeudi Philippe Pinta, président d’Orama, l’union des grandes cultures (AGPB, AGPM, Fop).
En 2010, l’application du bilan de santé va entraîner pour les exploitants en grandes cultures des pertes allant de 60 à 100 €/ha sur leurs aides. En mars 2009, le président de la République avait promis la création d’un comité de suivi du secteur des grandes cultures. Orama demande à ce que celui-ci soit constitué rapidement et que des mesures soient prises comme un report d’annuités en fin de tableau et un assouplissement réglementaire.
«Nous voulons être en mesure de maintenir la compétitivité de nos exploitations et de nos filières», a souligné Philippe Pinta. Pour cela, Orama souhaite que les dispositifs de dotation aux aléas et d’assurance récolte soient revus afin qu’ils deviennent aussi intéressants pour les grandes cultures.
«Il faut également lever certains handicaps que la France subit par rapport à des voisins européens comme la question du transport en 40 tonnes ou les inégalités de produits phytosanitaires utilisables», a ajouté Xavier Beulin, vice-président d’Orama et président de la Fop (Fédération des producteurs d'oléagineux et de protéagineux).
Lors du Sommet du végétal le 19 janvier 2010, une table ronde sera consacrée à une réflexion sur les politiques agricoles à proposer pour l’après-2013, aussi bien au niveau national qu’au niveau européen.