Victorin Lurel a déclaré mardi que l'arrêté de catastrophe naturelle pour l'île de la Réunion, après le passage jeudi du cyclone Bejisa, devrait être publié « avant la fin du mois », et que l'Etat débloquait « 10 millions d'euros » pour les aides d'urgence.
« La solidarité nationale ne manquera pas à la Réunion et l'arrêté de catastrophe naturelle devrait être pris avant la fin de ce mois », a affirmé le ministre des Outre-mer, précisant les engagements de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls la veille.
M. Lurel était interrogé lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale par les députés réunionnais Huguette Bello (GDR) et Jean-Jacques Vlody (PS), qui sont par ailleurs maires de Saint-Paul et du Tampon, deux communes touchées par le cyclone.
Selon le ministre, qui a fait un point de la situation, « en quatre jours nous avons presque tout réparé. [...] Il n'y a plus que 2.000 foyers privés d'électricité et 8.900 foyers privés d'eau, les routes ont été réparées, à l'exception de celle de Saint-Louis ».
Une « agriculture dévastée »
« C'est vrai, cela va prendre beaucoup plus de temps pour l'agriculture, pour les particuliers et les entreprises », a reconnu le ministre, qui a toutefois rappelé que « le Fonds de secours des outre-mer est immédiatement activé pour les aides de première urgence ».
M. Vlody, dont la commune se situe non loin de la zone appelée le « potager de la Réunion », a fait état d'une « agriculture dévastée », alors que la production maraîchère locale couvrait 80 % de la consommation locale et s'est vivement inquiété de « délais insupportables d'indemnisation » qui ont été subis dans les années précédentes après le passage d'autres cyclones.
Mme Bello a elle aussi fait valoir que cette disparition du frais d'origine locale avait un impact « immédiat sur le pouvoir d'achat ».