Xavier Beulin a lancé, le 7 janvier 2014, à l'occasion des vœux à la presse, les « Etats-généraux de l'agriculture ». Son ambition : remettre la filière agricole à la place qui est la sienne dans l'Europe et à l'international. Les différentes manifestations de ces derniers mois (directive nitrates, écotaxe, réforme de la Pac...) sont aussi « une des sources de ces Etats-généraux ». « Il y a urgence », a-t-il expliqué.
L'événement, porté par les organisations membres du Conseil de l'agriculture française (CAF) – CNMCCA, Coop de France, APCA, JA – sera organisé sur une journée, à Paris, d'ici au Salon international de l'agriculture qui se tient à la Porte de Versailles à partir du 22 février. Le jour n'est pas encore arrêté car la profession espère la venue du Premier ministre. Les ministres du gouvernement concernés sont aussi invités (Le Foll, Hamon, Cazeneuve, etc.) ainsi que les partenaires du monde agricole, la grande distribution, l'agrofourniture ou l'agroalimentaire.
L'idée est de « mettre sur la table des questions concrètes qui attendent des réponses concrètes ». Ce n'est pas une contre-proposition de la loi d'avenir agricole dont l'examen au Parlement a débuté aujourd'hui. « Ce n'est pas le même registre », assure Xavier Beulin, qui précise que la profession sera par ailleurs très présente sur la loi en préparation, en particulier sur les questions du statut de l'agriculteur, des interprofessions et du foncier. Mais quand même...
Les Etats-généraux visent à combler les lacunes de la loi. Des avancées sont notamment attendues en matière de simplification administrative (« les arcanes administratives deviennent insupportables », en particulier en matière environnementale), de développement de l'emploi (alléger le poids des prélèvements) et de modernisation de l'investissement (« la France accuse un retard d'investissement par rapport à ses principaux concurrents, notamment européens »).
« Nous avons la conviction que la France agricole peut répondre de façon utile et efficace aux enjeux portés par le gouvernement en matière de croissance et d'emploi », a martelé Xaxier Beulin. En réponse au pacte de responsabilité du gouvernement, il a souligné que le CAF n'était pas dans une démarche uniquement d'attente et qu'il assumait sa coresponsabilité. « Il faut libérer les énergies, l'envie d'entreprendre », a-t-il déclaré.
Visionnez l'intervention de Xavier Beulin.