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Japon/Nucléaire

Restrictions pour certains produits alimentaires, vigilance à l'international

Publié le mercredi 23 mars 2011 - 17h09

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L'accident nucléaire dans une des premières régions agricoles du Japon et des taux de radioactivité anormalement élevés ont conduit les autorités à interdire la consommation de légumes et de lait et à renforcer les contrôles, faisant planer le spectre d'une contamination de la chaîne alimentaire.

 

Epinards, brocolis ou choux, au total plus d'une dizaine de légumes à feuilles vertes, ainsi que le lait cru, provenant de la préfecture de Fukushima et de celle voisine d'Ibaraki (nord-est de Tokyo) ont été interdits, mercredi, par le gouvernement japonais, en raison de taux élevés de radioactivité.

 

Le Premier ministre, Naoto Kan, a également ordonné l'interdiction du lait cru et de légumes provenant de trois autres préfectures tandis que les tests vont être étendus à dix autres préfectures, dont certaines proches de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants.

 

Selon la Fédération nationale des coopératives agricoles, qui distribue l'essentiel de la production maraîchère de la région de Fukushima, aucun légume incriminé n'a été expédié depuis lundi.

 

Du césium radioactif a été mesuré à 82.000 becquerels – soit 164 fois la limite légale – dans des feuilles de « kukitachina » provenant de Motomiya, une commune de 30.000 habitants de la préfecture de Fukushima, ainsi qu'un niveau d'iode radioactif de 15.000 becquerels, 7 fois supérieur à la limite, selon le ministère.

 

« Même si ces aliments sont mangés de façon ponctuelle, il n'y a pas de risque pour la santé », a toutefois affirmé le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano. « Malheureusement, cette situation risque de durer longtemps. C'est pourquoi nous demandons leur interdiction dès maintenant. »

 

Si une personne consomme 100 grammes par jour du légume le plus contaminé pendant 10 jours, cela équivaudra à la moitié des radiations reçues par une personne en un an, a précisé le ministère.

 

Ces nouvelles mesures d'interdiction interviennent alors que l'inquiétude avait surgi mardi pour les produits de la mer, dans un pays où le poisson et les algues occupent une place essentielle dans le régime alimentaire, après l'annonce de niveaux anormalement élevés de substances radioactives dans l'eau de mer.

 

Les autorités sanitaires ont demandé aux préfectures de Chiba et Ibaraki, à l'est de Tokyo, de renforcer le contrôle et les programmes d'inspection des produits pêchés le long des côtes.

 

En plus des légumes et du lait, c'est désormais de l'eau du robinet, autre produit essentiel, que proviennent les craintes.

 

L'eau de Tokyo a été déclarée mercredi impropre à la consommation pour les bébés, en raison d'un taux d'iode radioactif deux fois supérieur à la limite légale. Une deuxième ville, Hitachiota, située dans la préfecture d'Ibaraki, au nord de la capitale, a également déconseillé l'eau du robinet pour les bébés, a annoncé mercredi soir la télévision.

 

Les ventes de denrées japonaises dans les supermarchés à travers l'Asie ont nettement reculé et les clients désertent les restaurants de sushis, après l'accident nucléaire de Fukushima qui fait craindre des produits alimentaires nippons irradiés.

 

Plusieurs pays testent les importations alimentaires japonaises depuis que des fuites radioactives ont été détectées après le séisme du 11 mars et le passage d'un tsunami qui a mis hors service les systèmes de refroidissement de la centrale de Fukushima.

 

En Corée du Sud, magasins et consommateurs ne veulent prendre aucun risque malgré les tests effectués sur les importations japonaises. Deux des principaux supermarchés, Lotte Mart et Homeplus, ont suspendu les ventes de poissons japonais cette semaine.

 

A Hong Kong, qui compte 600 restaurants japonais employant des milliers de personnes, la baisse de la fréquentation est sensible.

 

Hors Asie, l'inquiétude est également d'actualité. Les Etats-Unis ont interdit l'importation de lait, produits laitiers, légumes frais, fruits provenant de quatre préfectures autour de la centrale.

 

La France a, de son côté, demandé à la Commission européenne d'imposer un « contrôle systématique » sur les importations de produits frais en provenance du Japon aux frontières de l'Union européenne.

 

 

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