La hausse des prix dans la grande distribution sera « de l'ordre de 2 % » en moyenne en 2011, mais pourra atteindre jsuqu'à 20 % pour certains aliments comme la farine ou le café et 10 % pour les pâtes, a indiqué, mercredi, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD).
L'augmentation globale des prix, alimentaires et non alimentaires, « sera modérée, de l'ordre de 2 % », a déclaré Jacques Creyssel, délégué général de la FCD, qui représente l'essentiel de la grande distribution, à l'exception de Leclerc et Intermarché.
Mais cette hausse moyenne de 2 % cache de fortes disparités : elle concerne la totalité des produits, alimentaires et non alimentaires, qui ont fait l'objet de négociations tarifaires entre les groupes de distribution et leurs fournisseurs (hors viandes, légumes et marques de distributeurs, entre autres).
La FCD n'a pas communiqué l'évolution prévue pour les seuls prix alimentaires, disant ne pas avoir fait le calcul. Mais une porte-parole a concédé que leur augmentation serait « certainement un peu supérieure » à cette moyenne de 2 %.
De son côté, Michel-Edouard Leclerc avait annoncé, au début de mars, une hausse des prix alimentaires de 3 à 3,5 % en moyenne.
La FCD a néanmoins détaillé les hausses de prix estimées pour plusieurs produits : les prix des farines devrait progresser en moyenne de 15 à 20 %, celui des pâtes alimentaires de 5 à 10 %, le café de 10 à 20 % et le beurre de 4 à 8 %, a indiqué Jacques Creyssel.
De même, le prix de l'huile devrait augmenter de 5 à 8 %, celui du fromage de 2 à 4 %, le pain de 5 à 7 % et les biscuits entre 3 et 10 %.
Certains articles devraient toutefois échapper au mouvement de hausse, comme les plats cuisinés, certaines eaux minérales, le riz ou encore les glaces, a-t-il fait valoir.
La hausse des prix devrait se concrétiser « progressivement, au fur et à mesure de la mise en place dans les magasins, des politiques de chaque enseigne », a souligné Jacques Creyssel. Car tous les produits n'arrivent pas dans les rayons au même rythme, selon l'état des stocks ou leur date de péremption.
Les négociations commerciales, traditionnellement tendues, l'ont été particulièrement cette année sur fond de flambée des cours des matières premières agricoles, notamment des céréales, que les fournisseurs demandaient à répercuter, tandis que les distributeurs se posaient en gardiens de l'inflation pour le consommateur.
Ces négociations « ont permis de limiter la hausse des prix » et de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs, a estimé le délégué général de la FCD.
Concernant le projet de mise en place, dans la distribution, d'un panier de produits alimentaires de première nécessité, à la demande du secrétaire d'Etat à la Consommation Frédéric Lefebvre, Jacques Creyssel a indiqué que « le dossier a progressé » et que « le ministre devrait faire des annonces » prochainement.
Les Français, qui consacrent en moyenne 13,6 % de leur budget à l'alimentation, selon l'Insee, davantage pour les foyers les plus modestes.