La France compte aujourd'hui 300.000 agriculteurs professionnels. Il ne devrait plus en rester que 100.000 en 2030. Le parti Europe Ecologie-Les Verts a organisé jeudi un colloque sur les politiques à mener pour contrer cette évolution démographique. Le mot d'ordre : favoriser l'installation des jeunes, dans toutes leurs diversités.
Pour François Calvet, conseiller régional en Midi-Pyrénées et éleveur en Ariège, l'urgent est d'interpeller les élus sur le principal enjeu de l'installation : « éviter les déserts ruraux ».
« Le problème des élus ne doit pas être de créer à tout prix des Amap ou d'instaurer le bio dans les cantines, même si ça les fait élire, mais de maintenir des paysans dans les territoires », a-t-il défendu. « Former les agriculteurs c'est bien, mais il faut aussi former les élus ! », a confirmé Mickaël Poillion, des Jeunes Agriculteurs invité à participer aux débats.
« Méfions nous des réactions trop simplistes »
Les écologistes se sont en outre inquiétés qu'aujourd'hui, il y ait « de plus en plus d'agrandissements et de moins en moins de voisins. ». Le socio-économiste Jean Pluvinage a mis en garde l'assemblée : « méfions nous des réactions trop simplistes. La question de l'agrandissement est aussi une question de survie économique pour bon nombre d'exploitants. Au politique de gérer ces agrandissements de manière collective et raisonnée. »
Jean Pluvinage a par ailleurs regretté « la sous connaissance notoire » quant à la réussite ou l'échec d'une installation. « A partir du moment où l'on utilise les deniers publics pour soutenir une installation, il est impératif de mieux évaluer ses critères de réussite », a-t-il affirmé, sous les applaudissements de la salle.
Autre sujet tendu : la mainmise de Jeunes Agriculteurs sur l'installation et le manque de représentativité des minoritaires. « Le bilan de JA est catastrophique, a dénoncé un intervenant. On nous promettait 15.000 installations et il y en a à peine 5.000 en 2010 ! »
Didier Lorioux, président de la FNCivam (Fédération nationale des centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural), a de son côté regretté la reprise par les chambres d'agriculture des missions d'installation des Adasea, « qui avaient encore une certaine indépendance ».
Seul représentant du syndicalisme majoritaire, Mickaël Poillion a cherché à rassembler : « ce type de débat est important et doit être le plus ouvert possible. Je n'ai pas envie d'avoir deux modèles opposés : les grandes cultures d'un côté et les amap de l'autre. Il faut travailler ensemble sur nos territoires et chercher les leviers économiques les plus à même de favoriser l'installation et la coopération ». A l'initiative de ce colloque, la députée des Yvelines Anny Poursinoff s'est dite « agréablement surprise par l'intervention de ce dernier ».
le desert
lundi 07 février 2011 - 06h20
Pour éviter les déserts en Europe c'est facile glyphate 12 litres Ha debroussaillant 5Litres Ha de plus cela évitera les incendies Voilà c'est écologiste et non écologique mais la logique c'est leur lacune! agriculteur reveille-toi lacoste40