La président de la République François Hollande a de nouveau promis lundi, lors d'un déplacement dans le Var, le soutien du gouvernement aux agriculteurs, qui ont mis en place des blocages aux frontières avec l'Allemagne et l'Espagne.
« Que les agriculteurs soient sûrs, actions ou pas actions, que nous sommes à leurs côtés », a lancé le président à la presse alors qu'il assistait à des manœuvres anti-incendie à Bormes-les-Mimosas (Var). « Nous devons agir. Notre ministre de l'Agriculture a fait en sorte que nous puissions faire la pression nécessaire sur les distributeurs, les transformateurs, les abatteurs », a expliqué le président.
« Nous avons des prix à relever, cela fait partie aussi de ce que les consommateurs doivent comprendre. Il y a aussi des origines qui doivent être bien précisées, parce que nous avons aussi le devoir de consommer ce que nous produisons ici dans notre pays. Et puis il y a l'approvisionnement dans nos cantines, dans nos lieux de vie collective, là aussi il y a un effort à faire », a affirmé le chef de l'Etat.
Dénoncer les « distorsions de concurrence »
« Et je n'oublie pas la rencontre qui va avoir lieu, la réunion du Conseil européen sur l'agriculture, que notre ministre a voulue et qui aura sa place au début de septembre », a-t-il poursuivi. « D'ici là, nous continuons la pression », a-t-il assuré.
Après plusieurs semaines de crise touchant les éleveurs, qui jugent les prix de la viande bovine, du porc et du lait trop bas, des agriculteurs ont mis en place des barrages aux frontières allemande et espagnole pour contrôler les camions étrangers. Après une série de réunions d'urgence et d'accords cette semaine, les agriculteurs veulent dénoncer les « distorsions de concurrence » favorisant selon eux leurs homologues étrangers.