Les patrons des fédérations d'agriculteurs allemands et irlandais ont réclamé vendredi un soutien financier de Bruxelles pour leurs producteurs laitiers, alors que plusieurs ont manifesté dans le nord de l'Allemagne contre les prix du lait trop bas.
« Il est inacceptable que nos agriculteurs endossent les conséquences économiques d'une crise politique entre la Russie, l'Ukraine, l'Union européenne et les Etats-Unis », écrivent dans un communiqué Joachim Rukwied et Eddie Downey, respectivement patron de la fédération allemande DBV et irlandaise IFA, à l'issue d'une rencontre à Berlin.
Ils ont exigé que Bruxelles débloque des « moyens financiers », notamment pour faire face aux « difficultés de trésorerie » rencontrées par nombre d'éleveurs, rappelant notamment que « les producteurs laitiers irlandais payent au titre des quotas laitiers de 2014-15 75 millions d'euros de pénalités ».
Vendredi matin, environ 25 éleveurs allemands ont manifesté à Zeven, dans le nord du pays, devant le siège de l'une des plus grosses laiteries du pays, DMK, pour protester contre les prix du lait trop bas. Coopérative de 9.400 producteurs, DMK achète chaque année 6,7 millions de tonnes, soit plus d'un quart de la production totale du pays.
« Nous ne pouvons quasi plus payer nos factures »
En juin, elle a acheté le litre de lait 27 centimes aux éleveurs allemands. « Nous ne pouvons quasi plus payer nos factures et pour certains producteurs de lait, c'est même une question de survie », a déclaré Ottmar Ilchmann, patron du syndicat agricole AbL.
En France, les éleveurs ont obtenu vendredi une hausse des prix du lait qui leur permettra de couvrir leurs frais. L'accord trouvé avec le gouvernement français prévoit que le lait ne pourra être payé moins de 340 euros les 1.000 litres, soit une augmentation de quatre centimes par litre par rapport au niveau actuel.
Outre la fin des quotas, l'embargo russe sur les produits agroalimentaires occidental a contribué à engorger le marché européen, cependant que la demande chinoise, en pleine croissance depuis 2010, s'est brusquement réduite de moitié pour la poudre de lait.
On ne pourra pas sauver tout le monde...
lundi 27 juillet 2015 - 20h46
Il faudra autre chose que 4cts/Litre pour restructurer notre agriculture...des éleveurs devront arrêter ce sera l'équivalent d'un chômage technique...il faudra aider des éleveurs à arrêter la production; on ne voit pas comment absorber de tels excédents...Quant à barrer la libre circulation des denrées, c'est la remise en cause des accords de libre circulation ???? ça ne peut pas durer...