Michel Sapin, ministre des Finances, Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, ont réuni mardi matin à Bercy les représentants des banques, la Banque publique d'investissement (BPI) et la médiation du crédit pour la mise en œuvre du plan d'urgence pour l'élevage décidé le 22 juillet. « Nous ne restons pas les bras croisés devant l'importance de la crise, a déclaré Michel Sapin à l'issue de la réunion. L'endettement n'est pas forcément à l'origine des problèmes mais c'est une des difficultés auxquelles il faut faire face. Les établissements bancaires sont conscients qu'il est de leur devoir d'agir. » Visionnez l'intervention des ministres.
« Contrairement aux plans précédents, nous ne voulons pas proposer de nouveaux prêts de trésorerie remboursables dans 2, 3 ou 5 ans, a souligné le ministre de l'Agriculture. Nous proposons des garanties aux banques pour faciliter la restructuration des prêts. » L'objectif prioritaire est d'allonger, de rééchelonner les prêts en cours pour diminuer les annuités. Pour les jeunes agriculteurs et les nouveaux investisseurs, et éventuellement au cas par cas pour d'autres investisseurs, un an d'annuités pourra être reporté à la fin du prêt. Ces solutions seront facilitées par l'intervention de la BPI qui pourra garantir jusqu'à 500 millions d'euros de crédits bancaires de trésorerie.
« Nous apportons une réponse rapide, pragmatique et durable en termes financiers »
Les dispositifs d'accompagnement de prêts BPI seront mis en place dès cette semaine, a indiqué Emmanuel Macron. Et pour faciliter le réaménagement des crédits, ces dispositifs ont été réaménagés. Réservés aux entreprises de plus de trois ans et plus de 750.000 € de chiffre d'affaires annuels, ils ont été élargis à toutes les entreprises agricoles, quelles que soient leur taille et leur forme sociale. Les jeunes agriculteurs peuvent donc également y avoir accès. « Nous apportons une réponse rapide, pragmatique et durable en termes financiers », a insisté Emmanuel Macron.
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jeudi 30 juillet 2015 - 09h00
La crise est structurelle;nous sommes concurrencer par les ex pays de l'est qui ont des salaires de 100 à 300€ par mois;donc à terme avec l'Europe voulu par nos bureaucrates dormants du Parlement,l'agriculture française va disparaitre au niveau du secteur bovin,laitier;les derniers agriculteurs seront étouffés par notre bureaucratie nationale. Il faut s'opposer à un gouvernement économique européen car la France ne pèsera plus dans les décisions et la disparition du monde rural va s'accélérer.