Le conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer réuni mercredi, a révisé à la baisse les prévisions d'exportations, alourdissant ainsi le stock de fin de campagne à 4 Mt contre 3,5 Mt prévus au mois de décembre.
Ce chiffre peut paraître préoccupant, mais la situation n'est pas forcément problématique. «Il pourrait être révisé à la baisse, si la France réussissait à retrouver du dynamisme à l'exportation. De même, au mois de mars, on en saura plus sur le potentiel de la récolte française, et on pourra évaluer la lourdeur des stocks, en perspective des moissons à venir», a expliqué Rémi Haquin, président du conseil spécialisé céréales.
Reste que les organismes stockeurs sont inquiets de voir leurs silos toujours aussi plein, tandis que le plus grand flou règne sur le déroulement de la deuxième partie de campagne. Quelles seront les utilisations de blé en alimentation animale? Quelle sera la dynamique à l'exportation tant vers les pays de l'Union européenne, que vers les pays tiers (hors Union)?
Pour l'heure, les difficultés climatiques en mer Noire peuvent apporter un bol d'air frais aux origines européennes. Le manteau neigeux y serait insuffisant pour protéger les céréales d'hiver et comme d'habitude à cette période, le gel perturbe le transport des grains dans ces pays.
Les financiers snobent la qualité Le blé de type Soft Red winter (SRW) sur les marchés à termes de Chicago (CBot), qui représente un blé tendre de qualité moyenne et à taux de protéine relativement faible, n'est plus qu'à six dollars moins cher que le Hard Red Winter (HRW), un blé de très haute qualité, à fort taux de protéine. Cette convergence de prix pour ces deux qualités de blé s'expliquerait par les mouvements spéculatifs sur le SRW qui maintiennent les prix relativement élevés par rapport au HRW dont les prix refléteraient mieux la réalité du marché physique. Le SRW est devenu un hectoplasme, il ne représente plus du tout la valeur du marché. Or, c'est le SRW qui joue le rôle de lanterne pour les prix du blé dans le monde. |