Le PDG du fabricant américain de pneus Titan, Maurice Taylor, a assuré vendredi qu'il tiendrait parole sur son offre de reprise de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord à condition que les syndicats et l'entreprise s'entendent sur un plan social. En jeu, l'activité de pneumatiques agricoles.
Interrogé sur la radio Europe 1, M. Taylor a déclaré qu'il tiendrait « parole » à condition que le ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg conclue « sa part de marché ».
« C'est un gentil garçon et votre ministre m'a demandé est-ce que vous allez investir, embaucher et on est tombé d'accord. On a 'topé' et tous les gens qui me connaissant savent que si je tope, je tiendrai parole », a-t-il affirmé.
« Mais lui, il doit d'abord conclure sa part du marché », à savoir un accord entre Goodyear et les syndicats sur un plan social, a souligné celui que l'on surnomme le « Grizzli », confirmant ce qu'il avait déjà indiqué mardi.
« Il doit bien y avoir quelques leaders à la CGT qui ont un cerveau, il faudrait attraper ces deux types et les envoyer à la Légion étrangère en Afrique », a poursuivi l'Américain, coutumier des tirades contre les syndicats.
La CGT de l'usine Goodyear Amiens-Nord a mis de l'eau dans son vin mercredi, se disant prête à « tout faire » pour que l'offre de reprise partielle de Titan « aboutisse ».
Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici a estimé jeudi que « la main tendue » de Titan devait être acceptée par les salariés français et les syndicats.
La nouvelle offre de Titan ne concerne que 333 emplois contre 537 lors de la précédente proposition de l'américain.