Faisant suite aux nombreux débats autour du glyphosate depuis le mois de mars, la Plateforme Glyphosate France (1) a souhaité rappeler les échéances de sa réévaluation lors d'un point de presse organisé le 9 juillet 2015 à Paris.
A la fin d'août, l'Efsa (l'Autorité européenne de sécurité des aliments) doit rendre son rapport d'évaluation scientifique de la substance dans le cadre du processus de sa ré-approbation. Ce rapport tiendra compte des données du Centre international de recherche sur le cancer (Circ) qui a classé en mars dernier le glyphosate comme « probablement cancérogène pour l'homme ».
Les Etats membres voteront ensuite en 2016 pour ou contre le renouvellement du glyphosate. « Nous sommes très confiants sur l'autorisation du glyphosate au niveau européen, » a précisé Yann Fichet, directeur des affaires institutionnelles de Monsanto. La Plateforme précise que l'évaluation européenne s'appuie sur 3.240 études publiques et 618 études fournies par les entreprises phytosanitaires. Ensuite, chaque entreprise déposera les dossiers d'homologation de ses propres produits formulés auprès des autorités compétentes de chaque Etat membre. Néanmoins, « rien n'empêche l'interdiction du glyphosate par un Etat membre malgré la ré-approbation européenne, signale Yann Fichet, porte-parole de la Plateforme Glyphosate France. Il s'agira alors davantage d'une décision politique que scientifique ».
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(1) Créée en 2013, la Plateforme Glyphosate France est constituée de sept entreprises commercialisant des herbicides à base de glyphosate : Nufarm, Syngenta, Dow AgroSciences, Adama, Monsanto, Arysta, Cheminova. Il s'agit d'une déclinaison française du groupe de travail européen où une trentaine d'entreprises travaillent au renouvellement du glyphosate en déposant un dossier réglementaire commun. La Plateforme rappelle qu'il existe plus de 300 désherbants à base de glyphosate commercialisés par plus de 40 sociétés.