Les productions de fruits et légumes accusent un retard de deux, trois semaines en raison du mauvais temps et, pour certaines, la saison est déjà compromise.
« Ce n'est pas encore la catastrophe mais il y a de quoi s'inquiéter au regard des prévisions météorologiques pour les semaines à venir », résume Emmanuel Demange, directeur de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF), qui « espère fortement le retour du beau temps pour éviter les risques » de perte.
Ce que craint Bernard Miozzo, responsable de l'interprofession du melon, ce n'est pas un « choc de production », mais un décalage de récolte qui amènerait la grande distribution à s'approvisionner chez les voisins (Maroc, Espagne), à prix cassés.
Dans le Sud, les précipitations récentes n'ont guère eu de conséquences dans l'Hérault ou le Gard, où commence la récolte de cerises avec quinze jours de retard, indique un producteur, Laurent Ducurtil.
Plus au nord, ce sont les cultures sous serre qui sont gravement pénalisées par le manque de lumière et de chaleur : producteur de concombres près d'Orléans, Jean-Pierre La Noué estime à « environ 30 % » le déficit de sa production. « On utilise plus de chauffage pour moins de la moitié de production », explique-t-il.