L'interprofession porcine (Inaporc) a présenté, le 5 juin 2013, le nouvel indicateur de compétitivité élaboré par l'Institut technique (Ifip). Il s'agissait de résumer en un chiffre la compétitivité des filières porcines de la France et de ses principaux concurrents – Pays-Bas, Danemark, Allemagne et Espagne.
Bilan des courses, la France est en queue de peloton, avec une note de 0,31 (sur une échelle de 0 à 1). Le Danemark domine à 0,79, tandis que l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Espagne sont dans une situation intermédiaire, avec des notes de 0,52 à 0,49.
« De moindres investissements et une perte de dynamisme pénalisent la filière française », souligne l'Ifip. Sur les huit thèmes analysés, la filière hexagonale se classe bonne dernière en termes de « contexte macroéconomique » (dynamisme, consommation intérieure, environnement institutionnel et organisation de la filière). L'ensemble de la chaîne de l'aval (abattage-découpe, transformation) ainsi que le commerce extérieur affichent également les plus mauvais scores du quintet. Les entreprises souffrent d'une mauvaise rentabilité et d'un manque criant d'investissements, et l'exportation trouve difficilement des marchés rentables. L'élevage tire son épingle du jeu en termes de rentabilité, mais la dimension des élevages et les investissements liés aux bâtiments sont largement insuffisants. Le seul maillon efficace est celui de la distribution et des bouchers-charcutiers.
Face à ce constat sans surprise, les différents acteurs de la filière française paraissent plutôt démunis. « La filière cherche sa voie, reconnaît Guillaume Roué, président d'Inaporc. Au sein de l'interprofession, les discussions sont complexes car l'union sacrée est difficile à obtenir en période récessive. » Pour lui, deux verrous doivent sauter : les contraintes administratives (installations classées, écotaxe...) et le prix au consommateur. Il est indispensable que les hausses de charges soient répercutées tout au long de la filière, jusqu'au consommateur. Les membres d'Inaporc attendent l'issue de la médiation qui sera menée par le médiateur des relations commerciales. L'interprofession travaille également sur le message que devra porter le logo VPF auprès des ménages, afin de les inciter à consommer français.
Surtout, « il faut que les pouvoirs publics lèvent les contraintes administratives sur la filière, afin de libérer les énergies, conclut Guillaume Roué. Nous attendons la réponse de Stéphane Le Foll à ce sujet ». Ensuite, la filière se penchera sur les moyens à sa disposition pour financer les indispensables investissements, tant au niveau de la production que de l'aval.
Inverser la tendance devient urgent, alors que les abattages ont décliné de 2,5 % en 2012, et que la baisse pourrait s'accentuer cette année.
d'abord les prix de revient
jeudi 06 juin 2013 - 11h15
c'est surtout et encore le coût de production qui est à revoir, car avec des charges et des salaires plus élevés que nos concurrents et des prix trop bas on ne peut pas être compétitifs .Quant aux investissements et agrandissements d'élevage ,c'est le même problème que pour la volaille,qui dit élevages de plus en plus importants ,dit aussi risques beaucoup plus élevés d'épidémies et même de pandémies , pollution plus grande ,risques financiers énormes pour une hypothétique rentabilité si ce n'est pour toutes les firmes, banquiers,vendeurs d'aliments,et marchands en tous genres qui gravitent autour de l'élevage ,pour en tirer un profit, en se foutant complètement du paysan qui est derrière et qui va ramer pendant des années pour rembourser ,s'il y arrive avant d'être en faillite et qu'on laissera tomber comme une merde au bout du compte après l'avoir pressé comme un citron et ensuite la société s'étonnera du nombre croissant de suicides,comme c'est le cas dans les régions d'élevage intensif !