Après avoir campé sur son refus d'appliquer les propositions du médiateur des relations contractuelles, Laïta a finalement mis de l'eau dans son vin à l'issue d'une rencontre avec des représentants de la FRSEA de l'Ouest et de Jeunes Agriculteurs (JA), le 4 juin à Rennes (Ille-et-Vilaine). Les coopérateurs percevront une hausse supplémentaire de 25 €/1.000 l en juin sur le prix du lait, destinée à compenser la hausse des coûts de production. Mais pas en avril, ni en mai.
La coopérative explique son refus d'accorder des hausses dès avril, non par des difficultés économiques, mais par son opposition aux conséquences de la médiation. Cette dernière empêche de fait les industriels de répercuter des hausses supérieures à celles qu'elle a définies (2 centimes par litre pour le lait de consommation et 3 centimes par litre pour les autres produits laitiers).
« Nous avions besoin d'une médiation pour créer des conditions de négociation normales entre fournisseurs et distributeurs, explique Dominique Chargé, président de Laïta (et de la FNCL). Or, cette médiation limite les hausses que nous aurions pu passer à 2 ou 3 centimes, qui ne compensent qu'à moitié la hausse de 25 €/1.000 l à la production. »
Or, l'incidence de la bonne tenue des marchés mondiaux sera très forte sur le second semestre. Pour pouvoir accorder des hausses au producteur en conséquence, il faut des hausses nettement plus élevées à l'aval. « Il y a incompatibilité entre la médiation et ce que nous renvoient les marchés », conclut Dominique Chargé.
çà été long ...............
lundi 10 juin 2013 - 17h55
quand on se sent morveux , on se mouche!