Le gouvernement a lancé lundi un comité stratégique de filière (CSF) regroupant tous les acteurs du bois, avec pour objectif le développement industriel du secteur et la signature d'un contrat de filière pour l'été.
« C'est la première fois que l'ensemble de la filière de la forêt et du bois [...] est reconnue à l'égal des autres filières industrielles stratégiques (automobile, aéronautique...) », soulignent les ministères de l'Agriculture et du Redressement productif dans un communiqué commun. Le CSF bois fera partie du Conseil national de l'industrie.
« C'est très important car c'est la première fois qu'on est (sous la houlette) du ministère de l'Industrie. On passe d'une politique de filière à une politique d'Etat », a déclaré à l'AFP Luc Charmasson, vice-président du Comité stratégique et président de l'Union des industries du bois. Il s'agit de « secouer le secteur », selon lui.
Sept groupes de travail, regroupant plus de 200 personnes (industriels, exploitants, syndicats, administrations...), ont commencé à plancher à la mi-février pour mettre au point un contrat de filière pour cet été. Parmi les points abordés : l'approvisionnement en bois des industriels, l'innovation technologique, le financement des entreprises et les besoins en matière de formation.
Les mesures proposées « devront notamment permettre de promouvoir l'utilisation du bois dans la construction », soulignent les ministères.
L'industrie du bois pèse environ 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, et emploie au total environ 450.000 personnes. Le secteur souffre d'un déficit commercial de quelque 6 milliards d'euros. Il a été inscrit sur la liste des 34 filières prioritaires de la « nouvelle France industrielle » dressée par le gouvernement.
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