La CFA (Confédération française de l'aviculture) déplore que les augmentations des coûts de production des produits avicoles ne soient « toujours pas complètement répercutées dans les prix de vente à la consommation », annonce un communiqué vendredi.
Elle réclame une revalorisation « indispensable » des prix à la production et des rémunérations des éleveurs « sans plus tarder ».
Selon la CFA, les entreprises de la filière n’ont pu pour l'instant obtenir qu'une « répercussion partielle et tardive de l’impact des hausses des prix des matières premières rentrant dans l’alimentation des animaux, et ne prenant, par ailleurs, pas en compte les fortes augmentations du prix de l’énergie supportées par les éleveurs ».
Le président de la CFA, Michel Prugue, « en appelle solennellement à la responsabilité des dirigeants du commerce et de la restauration pour comprendre qu’une répercussion des coûts tout au long de la chaine jusqu’au consommateur est vitale pour le maintien de la production de nos éleveurs, ainsi que pour la sécurité alimentaire des consommateurs français ».
D'après la CFA, le modèle avicole « qui repose sur une forte contractualisation » est en « voie d’implosion car les groupements de producteurs et les entreprises d’abattage ne peuvent plus jouer le rôle de régulateur ».
L’instauration d’un mécanisme de répercussion automatique des principales charges comme l’alimentation animale et l’énergie « doit maintenant se concrétiser », insiste le communiqué. La CFA rappelle qu'elle avait fait cette proposition au ministre de l’Agriculture le 27 janvier dernier.
La CFA demande aux pouvoirs publics d’appuyer la filière avicole dans cette voie et de prendre « rapidement les mesures pour qu’une telle disposition puisse s’appliquer ».
Elle propose l’utilisation d’index reconnus comme l’indice portant sur l'aliment de l’Itavi pour expérimenter cette nouvelle organisation nécessaire à la survie de la filière avicole et de ses emplois.