Le comité de pilotage de la FCO, qui s'est tenu le 21 juillet 2010 au ministère de l'Agriculture, a décidé des modalités de lutte pour la prochaine campagne : la vaccination sera volontaire (et non plus obligatoire, comme les deux dernières années) et elle pourra être réalisée par l'éleveur.
« Cette proposition avait été avancée par GDS France dès l'année dernière, rappelle Marc Gayet, président de GDS France, qui participait au comité de pilotage. Nous nous félicitons que le droit rejoigne aujourd'hui le bon sens. »
Cependant, cette décision « ne doit pas se traduire par une baisse de la vigilance et de l'action contre une maladie encore dangereuse pour les élevages des espèces sensibles », avertit GDS France dans un communiqué.
« Il convient en effet de rappeler que la très bonne situation française au regard de la FCO cette année résulte largement de la vaccination de masse mise en œuvre sous l'autorité de l'Etat et dont le financement avait été assuré par les pouvoirs publics. Toutefois, cette situation ne doit pas masquer la persistance des risques de résurgence de la maladie, selon l'Anses (ex-Afssa). »
GDS France appelle donc à « ne pas baisser la garde » et encourage les éleveurs à « continuer de protéger leur cheptel par une vaccination de masse de leurs animaux, soit par eux-mêmes, soit par leur vétérinaire praticien ».
GDS France rappelle également « les incertitudes qui pèsent encore sur la prochaine campagne, notamment en ce qui concerne les modalités d'échange des animaux avec nos principaux partenaires » :
• pour les animaux en âge d'être vaccinés et destinés aux échanges (notamment les broutards), ils devront continuer d'être vaccinés par le vétérinaire sanitaire. Cependant, dans le cadre de l'accord bilatéral en vigueur entre la France et l'Italie, l'évolution vers une vaccination volontaire n'obligera plus à une vaccination des cheptels de souche par le vétérinaire sanitaire ;
• pour les jeunes animaux non encore vaccinables, la réglementation oblige à ce qu'ils proviennent de cheptels valablement vaccinés. Sur ce sujet, Michel Combes, secrétaire général de GDS France, qui a rencontré les chefs des services vétérinaires espagnols et italiens, considère que « nous pouvons avoir bon espoir que l'Administration française obtienne rapidement un accord permettant une fluidification des mouvements commerciaux tout en maintenant une garantie sur le haut niveau de sécurité sanitaire de nos animaux et cheptels ».
GDS France a également rencontré des représentants des laboratoires fournisseurs de vaccin pour étudier avec eux les modalités pratiques induites par le nouveau dispositif de lutte contre la FCO, notamment en ce qui concerne le prix et le flaconnage des vaccins. Ces échanges se poursuivront en liaison avec les autres organisations professionnelles.