Les exportations constituent un débouché important de la production céréalière française, indique une étude Agreste du ministère de l'Agriculture. En moyenne, entre les campagnes 1993-94 et 2010-11, près de la moitié des ressources, soit plus de 33 millions de tonnes (Mt) sont destinées au commerce international, principalement vers l'Union européenne (67 % sur cette période). Les exportations se composent en majeure partie de grains, les produits transformés ne représentant que 16 % de la quantité totale.
La récolte française de céréales équivaut depuis 1993 à plus du cinquième de la production céréalière de l'UE. Les autres producteurs et exportateurs majeurs de céréales dans l'UE sont l'Allemagne, et dans une moindre mesure, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Italie. La France exporte surtout du blé tendre, à hauteur de 15 Mt de grains en moyenne entre 1994 et 2011. Ce volume représente plus de la moitié des ventes françaises totales de céréales sur cette période.
Regain de dynamisme des exportations depuis 2008
Depuis 2008, les exportations de céréales françaises gagnent de l'ampleur. Au cours de la campagne 2010-11, les exportations se hissent à un niveau record avec une forte progression des pays tiers, notamment l'Egypte. Au cours de cette campagne atypique, caractérisée par l'absence de la Russie en raison d'une chute de production liée à la sécheresse, les clients traditionnels de Moscou se sont tournés vers d'autres exportateurs de céréales, les Etats-Unis et la France.
Stagnation des rendements
La récolte française de céréales a atteint en moyenne 65 Mt sur la période 2000-2010. A partir de 2008, avec la suppression de la jachère, elle se rapproche de 70 Mt. Les rendements se sont en moyenne nettement accrus depuis la fin des années1980. Toutefois, après une période de forte croissance jusqu'à la fin des années 1990, ils ne progressent pratiquement plus. Pour l'ensemble des céréales, les rendements ont augmenté de 15 % entre 1989-1991 et 1997-1999. La plus forte amélioration concerne le maïs grain pour lequel les rendements se sont accrus de 31 % entre ces deux périodes, atteignant 90 q/ha en moyenne de 1997 à 1999. Le rendement du blé tendre a progressé de 10 %, s'élevant à 73 q/ha. A partir de la fin des années 1990, les rendements ont tendance à stagner : pour l'ensemble, ils sont stables entre 1999 et 2010.