Une étude sur la diversification des cultures dans l'agriculture française vient d'être publiée par le ministère de l'Ecologie. Elle montre que la sole française est dominée par les céréales, maïs compris, et par les prairies temporaires.
Plus de la moitié des exploitations agricoles possèdent un assolement constitué de moins de quatre cultures différentes. La rotation colza/blé tendre/orge ainsi que la monoculture de maïs dominent largement.
Or, il ressort de l'étude Ecophyto R&D de l'Inra que l'un des principaux leviers pour réduire l'usage des pesticides de 50 % en dix ans est la diversification des cultures.
L'étude rappelle que dans le cadre de la Pac, différents dispositifs permettent déjà d'accompagner la diversification des cultures. Seule la mesure agroenvironnementale rotationnelle (deuxième pilier de la Pac) intègre la dimension pluriannuelle de la diversification des cultures en interdisant, le retour de la même culture deux années de suite sur une même parcelle.
Pour la réforme de la Pac 2014-2020, le projet de la Commission européenne (en date d'octobre 2011) introduit un paiement en faveur des pratiques agricoles bénéfiques pour le climat et l'environnement dans le premier pilier. Pourtant, ce dispositif proposé par la Commission européenne reste dans une approche spatiale et annuelle, indique le document.
« Il conviendra d'intégrer la dimension temporelle de la diversification des cultures dans le cadre du second pilier, ajoutent les auteurs de l'étude. D'autres instruments permettant la structuration et la pérennisation des filières de diversification seront à mobiliser. Ces dispositifs devront s'adapter aux spécificités régionales qui nécessitent une approche plus fine pour mieux dimensionner l'appui à la diversification. »
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