Avec un chiffre d’affaires de 11,2 milliards d’euros en 2012, les exportations de vins et spiritueux français ont atteint un nouveau record historique. Les vins poursuivent leur croissance en valeur (+8,5 % par rapport à 2011). Leur progression en volume est plus modeste (+3,4 %).
La barre des 11 milliards d’euros est franchie. Les vins et spiritueux français ont battu leur record à l’exportation en 2012. Le chiffre d’affaires réalisé uniquement par les vins s’élève à 7,6 milliards d’euros. « C’est mieux que notre précédent record réalisé en 2007 », a commenté Louis-Fabrice Latour, le président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS ) lors de la traditionnelle conférence de presse de présentation du bilan annuel des exportations, le 14 février 2013.
Non seulement les chiffres sont bons, mais ils sont aussi « harmonieux », a constaté le négociant bourguignon. La plupart des régions viticoles profitent de la croissance à l’exportation. Par rapport à 2011, la filière a gagné 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires qui se décompose ainsi : 34 % pour Bordeaux, 38 % pour Cognac, 11 % pour la Champagne et 6 % pour la Bourgogne.
L’analyse par grandes zones de marchés montre aussi un développement équilibré sans forte dépendance à un pays. Les exportations vers l’Amérique du Nord ont progressé de 12 % en valeur. Idem vers l’Europe. Celles vers l’Asie du Nord enregistrent une hausse de 10 %.
« On table sur une consolidation de nos performances en 2013, a déclaré Louis-Fabrice Latour. Une nouvelle hausse semble présomptueuse. »
Toutefois, les professionnels présents lors de cette conférence de presse se sont montrés optimistes pour 2013. Le mois de janvier semble s’être bien déroulé pour beaucoup d’entreprises et les perspectives sont bonnes, notamment vers les États-Unis et le Japon.
Seul bémol dans cette succession de bonnes nouvelles : nos exportations progressent bien plus en valeur qu’en volume. Alors que le chiffre d’affaires des vins et spiritueux a augmenté de 10 % entre 2011 et 2012, le nombre de bouteilles expédiées n’a crû que de 1,6 %. La tendance est la même si on s’en tient aux exportations de vins uniquement, qui ont augmenté de 8,5 % en valeur, mais de 3,4 % en volume entre 2012 et 2011.
« On a du mal à créer des marques fortes dans le domaine du vin, notamment de vins sans indication géographique », a reconnu Louis-Fabrice Latour. La petite récolte de 2012 ne facilitera pas les choses.
Le détail des données économiques est consultable sur le site de la FEVS.
(Article publié initialement sur www.lavigne-mag)