L'excédent agroalimentaire français a diminué de 2 milliards d'euros (Mrd€) en 2014 pour s'établir à 9,2 Mrds€. 80 % de la baisse est concentrée sur les mois de janvier à mai. Cette perte est imputée en majorité aux produits agricoles bruts qui perdent 1,5 Mrd€, indique le ministère de l'Agriculture dans une conjoncture Agreste du mardi 10 février.
Les principales pertes se sont formées via les partenaires européens avec, en tête, le Royaume-Uni (- 383 millions €) et la Belgique (-352 millions €).
Les cours des céréales impactent fortement l'excédent
Les exportations de céréales représentent à elles seules une baisse de 1,7 Mrd€ du fait de la chute des cours et malgré une augmentation de 5 % des volumes exportés pour le blé tendre. Les autres céréales ont, elles, subi un double effet baisse des prix/baisse des volumes, notamment sur le début d'année.
Même constat pour la pomme de terre qui conserve des volumes exportés stables mais enregistre une perte de 183 millions d'euros du fait de la chute des prix.
Sur les productions agricoles brutes, les importations diminuent également mais dans des proportions bien moindres que les exportations. Ce sont principalement les fruits et légumes qui voient leurs volumes importés diminuer.
Seuls les produits laitiers tiennent le cap
Les produits transformés ont également connu des difficultés à l'export. La viande de porc a subi une année d'embargo russe alors que les volailles ont été touchées par la fin des aides à l'exportation.
Seuls les produits laitiers tirent leur épingle du jeu avec une augmentation de 409 millions d'euros des exportations, notamment vers l'Algérie, l'Indonésie et l'Union européenne.