L'association de consommateurs CLCV a demandé jeudi aux pouvoirs publics d'une part, et aux distributeurs et industriels d'autre part, de mettre en place rapidement l'étiquetage nutritionnel simplifié, basé sur un code à 5 couleurs. Cette disposition fait partie du projet de loi Santé de Marisol Touraine, adopté en avril à l'Assemblée nationale et qui doit être à nouveau examiné en commission mixte paritaire à partir du 27 octobre.
Si tout le monde s'accorde à dire que la présentation actuelle de cet étiquetage - reposant sur une information chiffrée autour des différents nutriments (glucides, protéines, lipides) pour des portions de 100 grammes - est trop compliquée et doit être réformée, les avis divergent quant à la nouvelle présentation qui doit être adoptée.
En août dernier, un avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a préconisé le code à 5 couleurs, inspiré du système britannique des feux tricolores. Mais industriels comme distributeurs s'opposent à cette présentation qu'ils jugent discriminante pour certains produits, qui se retrouveraient étiquetés en rouge (le niveau de qualité nutritionnel le plus bas).
Des niveaux de surpoids et d'obésité « alarmants »
Pour la CLCV, « l'ajustement des seuils et de l'algorithme de calcul » du code à 5 couleurs « pour quelques cas particuliers a permis d'aboutir à un classement pertinent des produits alimentaires en fonction de leur qualité nutritionnelle ». « A ce stade des discussions, nous demandons aux différents ministères concernés de tout faire pour mettre en place très rapidement l'échelle nutritionnelle à 5 couleurs », indique-t-elle. Selon elle, « la France doit se doter rapidement ce cet outil complémentaire dans la cadre de sa politique nutritionnelle de santé publique » alors que les niveaux de surpoids et d'obésité en Europe « atteignent des niveaux alarmants ».
De la même manière, l'association de consommateurs « encourage aussi les industriels et les distributeurs, qui manifestent des réticences et qui pourraient être tentés d'en retarder la mise en place, à adopter ce nouveau logo dès son lancement, même s'ils n'y sont pas contraint ».
Selon la CLCV, ce nouvel étiquetage « saura, par son aspect novateur, séduire les consommateurs, répondre à leurs attentes et guider leurs futurs achats ».
exemple britannique?
jeudi 15 octobre 2015 - 12h31
Il est étonnant que les français prennent ici en exemple, les britanniques, qui, chacun le sait, sont les champions de la gastronomie. Il n'y a qu'à voir les lignes sportives de nombreux grands bretons. Trêve de plaisanterie: tout cela n'est -encore- qu'une autre tentative de prendre les gens pour des idiots. De plus, l'assertion sur les "niveaux alarmants" de l'obésité est fausse, surtout en France où celle ci n'augmente plus depuis plusieurs années déjà, malgré des prévisions apocalyptiques. Imaginez une seconde les "couleurs" associées aux types d'aliments: vous aurez à coup sûr, le confit dans le rouge, la salade dans le vert. Bref, comme d'hab', du n'importe quoi qui mobilise des ressources.