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Changement climatique

Comment limiter les émissions de gaz à effet de serre en agriculture

Publié le mercredi 14 octobre 2015 - 19h00

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Comment limiter les émissions de gaz à effet de serre en agriculture ? C'est la question à laquelle des spécialistes d'Arvalis, de Terres Univia et de l'ITB (institut technique de la betterave) ont réfléchi lors d'une conférence débat mercredi après-midi. Car l'agriculture contribue à 19 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais diverses solutions émergent.

 

« L'élevage et les grandes cultures sont en première ligne de mire », a expliqué Jean-Pierre Cohan d'Arvalis. En effet, l'élevage est responsable de 67 % des émissions de méthane (CH4). Les grandes cultures, quant à elles, contribuent à 90 % des émissions de protoxyde d'azote (N2O) de par l'utilisation d'engrais azotés principalement. Ce gaz contribuant à 298 fois plus au changement climatique que le CO2, à quantité émise équivalente.

 

Stockage du carbone

 

Mais des solutions sont là, comme le stockage du carbone. D'après différentes études, l'implantation de cultures intermédiaires permet de stocker 0,24 t/ha de plus de carbone et l'agroforesterie 0,30 t/ha. « Les prairies permanentes ont aussi des effets bénéfiques » a souligné André Legall de l'institut de l'élevage, puisqu'elles permettent d'augmenter le taux de carbone stocké de 80 t/ha. « Mais le travail du sol fait actuellement polémique » a relevé Jean Pierre Cohan.

 

La réduction drastique du travail du sol n'aurait qu'un faible effet sur le stockage du carbone. D'autre part, avec la modification des calendriers de semis et de récolte suite à l'augmentation des températures, l'opportunité de faire trois récoltes par an a été évoquée, avec la possibilité de stocker plus de carbone. Mais qu'en est-il du bilan global sur le cycle du carbone ? Quelles utilisations d'intrants pour produire plus ? Pour quels débouchés ? Pour l'élevage ? Des questions qui appellent des réponses.

 

Quant aux solutions qui permettent de régler le problème à sa base, à savoir la réduction des utilisations d'intrants, elles n'ont pas été évoquées. Mais la conclusion porte sur l'importance d'avoir une approche systémique et de combiner toutes les alternatives.

 

C.Fr.


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