L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a donné en grande partie raison au Canada et au Mexique dans un conflit opposant les deux pays aux Etats-Unis à propos d'une loi américaine d'étiquetage de la viande, selon une décision rendue vendredi 18 novembre par un panel d'experts.
Cette loi, qui impose la mention du pays d'origine sur la viande vendue aux Etats-Unis, aboutit à un traitement moins favorable à la viande importée en provenance du Canada et du Mexique, estime le panel, dans son rapport de 215 pages. En outre, le panel a estimé que cette loi ne donne pas une information suffisamment claire aux consommateurs. Sur d'autres points soulevés, le panel donne raison aux Etats-Unis, notamment le droit d'exiger la mention du pays d'origine sur les produits à base de viande, a relevé Washington.
Pour le Canada, les coûts nécessaires pour se conformer aux exigences des États-Unis quant à la mention du pays d'origine sur les étiquettes sont tels qu'ils nuisent à la capacité de leurs exportateurs de bovins et de porcs de livrer une concurrence équitable sur le marché américain. Ces exigences entraînent des coûts supplémentaires à chaque étape du processus et incitent en conséquence les transformateurs américains à ne pas acheter d'animaux canadiens ou à les acheter moins cher, selon le gouvernement canadien. Les exportations canadiennes de bœuf et de porc se montent à quelque 4 milliards de dollars par an.
Dans une réaction officielle publiée vendredi soir, l'administration américaine a indiqué qu'elle réfléchissait à faire appel de cette décision.
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mardi 22 novembre 2011 - 09h21
Hallucinante cette OMC; on l'impression qu'elle ne veut pas que le consommateur sache ce qu'il achète!