Le lancement d'un projet de zone de libre-échange, réunissant une dizaine de pays riverains du Pacifique, a été annoncé officiellement samedi en marge du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) réuni à Hawaï.
Il est en principe ouvert à tous les pays de l'Apec, même si onze d'entre eux restent absents des discussions. Le président américain Barack Obama a indiqué que l'objectif était de parvenir en 2012 « au texte juridique d'un accord complet ».
L'objectif est de créer ce qui serait la plus grande zone de libre-échange du monde. Avec près de 500 millions de consommateurs, le « Partenariat transpacifique » totalisera un tiers du commerce mondial. Avec 35 % du PIB mondial, il dépassera largement l'Union européenne, qui est actuellement la plus vaste zone de libre-échange au monde et totalise 26 % du PIB mondial.
Les négociations visent à éliminer les droits de douane et les autre obstacles aux échanges de biens industriels et agricoles, et aux investissements entre les pays membres. L'accord prévoira des dispositions pour renforcer la protection de l'environnement dans les pays membres, et pour obliger ceux-ci à s'engager à respecter des normes de protection des travailleurs.
Le projet réunit les Etats-Unis, l'Australie, le Chili, le Pérou, la Nouvelle-Zélande, le Vietnam, Singapour et Brunei. Le Japon a annoncé son ralliement vendredi, au grand dam de ses agriculteurs qui voient mal leur pays renoncer aux droits de douane de 800 % sur les importations de riz notamment.
La Chine, deuxième économie mondiale, est laissée à l'écart, n'étant pas sur la même longueur d'ondes en matières de normes écologiques et sociales.
L'annonce de ce partenariat intervient juste dix ans après le lancement, par les Etats membres de l'OMC, du cycle de négociations de Doha qui vise à libéraliser le commerce mondial. Le projet transpacifique apparaît comme un moyen de libéraliser les échanges entre un petit nombre d'Etats, à l'heure où les négociations entre les 153 pays membres de l'OMC s'enlisent.