La redistribution du marché de la collecte des animaux morts dans les fermes a entraîné la suppression de 90 emplois chez Sifdda, appartenant au groupe Saria, a-t-il annoncé dans un communiqué jeudi.
En 2014, l'entreprise a fermé un centre de collecte en Mayenne, « pourtant seul centre de collecte agréé et autorisé du département », et a réduit d'environ 50 % les effectifs de trois centres de collecte en Lozère, Saône-et-Loire et Dordogne.
« Dans des zones à forte activité d'élevage, la fermeture des outils réduit la capacité à faire face de manière optimisée à une hausse brutale de la mortalité en élevage comme cela peut être le cas en période de canicule ou d'épizootie », s'inquiète le groupe.
Depuis 2009, ce n'est pas l'État mais la filière viande qui décide de l'attribution des zones de collecte. Quatre acteurs se disputent le marché : Saria, Atemax, Monnard et Sopa. Un marché d'autant plus prisé que les industriels valorisent de mieux en mieux les carcasses, notamment via la production de biocarburant avec les graisses animales. Même si, cette année, « la baisse des prix des graisses et protéines pèse lourdement sur la rentabilité », note Saria.
Atemax gagne du terrain
Sur la période allant de 2013 à 2015, les cartes ont été redistribuées. Ainsi Saria, qui pouvait collecter dans plus de 55 départements (56 % du marché), a vu son terrain de collecte réduit à 49 % du marché, au profit d'Atemax qui devrait maintenant détenir 45 % du marché, contre 38 % précédemment.
En janvier 2014, Saria estimait que la perte de huit départements de collecte représenterait un manque à gagner de 10 millions d'euros (sur un chiffre d'affaires de 60 millions) et entraînerait la fermeture d'une usine dans le Morbihan et de trois centres de collecte dans la Mayenne, la Dordogne et la Saône-et-Loire, employant 120 personnes au total.