« Nous demandons enfin le respect de la loi sur l'interdiction des épandages aériens, informe dans un communiqué commun la Confédération paysanne, l'Unaf (Union nationale de l'apiculture française), Agir pour l'environnement, la Fnab (Fédération nationale de l'agriculture biologique) et Générations futures. Une concertation doit être ouverte pour la révision de l'arrêté du 31 mai 2011 encadrant ce mode de traitement. »
Ces oganisations rappellent qu'en 2010, la loi Grenelle II posait le principe de l'interdiction des épandages aériens, sous réserve de dérogations exceptionnelles. « Deux ans plus tard, les préfectures délivrent encore de très nombreuses dérogations, si bien que sur certains territoires, l'exception devient la règle ! », appuient ces derniers.
Pourtant, ils estiment que se mode d'application présente des risques sanitaires réels pour les riverains et que la biodiversité peut être touchée. De plus, les possibles dérives préoccupent les agriculteurs biologiques, qui encourent le déclassement de leurs cultures.
Interrogée sur la multiplication des dérogations à l'interdiction de l'épandage aérien de pesticides prononcées récemment, entre autres, dans le Sud-Ouest, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a estimé qu'« il y a déjà moins de dérogations qu'il n'y en a eu précédemment et moi je souhaite qu'il n'y en ait plus du tout ». Le ministre de l'Agriculture, a-t-elle rappelé, « a annoncé une remise à plat » du sujet.