Les ministres vont bientôt recevoir des « lettres de cadrage écologique » détaillant pour « chacun les engagements qui doivent être mis en œuvre » en matière de protection de l'environnement, a indiqué mardi la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.
Ces lettres, annoncées en juillet 2012, « vont être finalisées et seront publiées, je pense, la semaine prochaine », a déclaré la ministre à la presse, à Matignon, à l'issue d'un séminaire gouvernemental sur la transition écologique.
Ministère par ministère, ces documents préciseront, « un peu sur le modèle des lettres de cadrage budgétaire », à « chacun les engagements qui doivent être mis en œuvre ».
Pour l'agriculture par exemple, a-t-elle dit, il s'agit de poser les bases d'un nouveau modèle permettant d'utiliser moins de pesticides et de consommer moins de ressources, tout en satisfaisant les besoins de productivité.
Par ailleurs, le gouvernement publiera « tous les trois mois un tableau de bord qui permettra de vérifier concrètement la réalisation des actions sur lesquelles nous nous engageons », a ajouté la ministre de l'Ecologie, qui doit s'envoler dans la journée pour Doha où se déroule jusqu'à vendredi la conférence annuelle de l'ONU sur le climat.
« Aujourd'hui, 30 % des engagements qui sont dans la feuille de route pour la transition écologique », document publié en septembre 2012 par le gouvernement, sont « d'ores et déjà tenus », selon Mme Batho.
« Le bonus malus sur les véhicules écologiques c'est fait, le relèvement de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) c'est fait, la création de la Banque publique d'investissement, c'est en cours, le rejet des demandes de permis concernant les gaz de schiste, c'est fait », a-t-elle énuméré.
La ministre a fait de la « croissance verte » l'une des priorités du gouvernement en matière écologique, estimant que l'objectif était de créer « au moins 100.000 emplois en trois ans » dans l'éco-industrie, l'efficacité énergétique, le génie écologique et dans le traitement des déchets et de l'eau.
Un peu de moins de la moitié du gouvernement a participé à ce séminaire qui était présidé par Jean-Marc Ayrault.