Après une campagne extrêmement difficile, les producteurs d'endives étudient plusieurs pistes pour démarrer la prochaine campagne sur de meilleures bases.
Si depuis deux ou trois semaines le cours des endives a retrouvé un niveau à peu près normal, cela n'a pas du tout été le cas pendant le reste de l'année.
« Nous avons vécu la campagne la plus désastreuse que nous ayons jamais connue », commente Daniel Bouquillon, président de la Fédération nationale des producteurs d'endives (FNPE). Celle-ci avait tiré la sonnette d'alarme au début d'avril 2011 en conviant les producteurs à Arras (Pas-de-Calais) à une réunion que son président avait qualifiée « de la dernière chance ».
Depuis, les producteurs ont beaucoup discuté, un club de jeunes a vu le jour et les premières pistes sont en train de se dessiner.
Adapter l'offre à la demande
« Les agriculteurs ont identifié quatre axes sur lesquels ils devraient travailler collectivement pour préparer le démarrage de la prochaine campagne sur des bases plus saines : le prix, l'adaptation de l'offre à la demande, la qualité du produit et la reconquête du consommateur », indique Lucie Bienaimé, chargée de mission à la FNPE.
Les producteurs ont estimé que le dossier le plus urgent à traiter était celui de l'adaptation des volumes de production à la demande. Ils ont décidé d'établir un calendrier de production que chacun devra respecter.
Un groupe de travail se met en place sur le sujet. « Ce calendrier doit être vivant et coller au plus près des tendances du marché perçues par les bureaux de vente », précisent les professionnels.
Le deuxième chantier que les producteurs d'endives, et notamment les jeunes, entendent lancer est celui de la reconquête du consommateur.
L'endive jusqu'à 0,30 €/kg La semaine dernière, le prix des endives logé départ Nord Picardie oscillait entre 0,80 et 1 €/kg selon le conditionnement et la qualité. Au plus fort de la crise, il était descendu à 0,30 €/kg. « A ce prix-là, les agriculteurs ne couvraient même pas le coût de l'emballage et de la main-d'œuvre, constate Daniel Bouquillon. Il était resté très bas, très longtemps. » |