Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a estimé mercredi qu'il fallait d'abord évaluer l'impact de l'embargo russe sur les produits alimentaires pour compléter, le cas échéant, les mesures de soutien aux producteurs.
« Il faut qu'on mesure l'impact de cet embargo » d'un an sur les productions agroalimentaires en provenance d'Europe et d'Amérique du Nord, a dit le ministre sur la télévision France 2.
Il a salué le « premier train de mesures » de quelque 125 millions d'euros annoncé lundi par la Commission européenne pour soutenir le secteur maraîcher. « Il y aura à poursuivre le travail et compléter ces mesures si nécessaire », a souligné M. Le Foll.
L'embargo a été décidé début août par la Russie en représailles aux sanctions qui la visent pour son soutien aux séparatistes ukrainiens. Il concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, ainsi que les fruits et légumes en provenance de l'UE, des États-Unis, de l'Australie, du Canada et de la Norvège.
Les grands fournisseurs de légumes et de fruits à la Russie - la Pologne, la Lituanie, la Belgique et les Pays-Bas - seront les principaux bénéficiaires du soutien européen.
Une réunion exceptionnelle des ministres européens de l'Agriculture est prévue le 5 septembre à Bruxelles pour faire le point sur l'impact de l'embargo russe.