Le Comité régional porcin de Bretagne (CRP) demande, dans un communiqué du 19 août, des compensations pour la filière suite à l'embargo russe sur la viande de porc européenne.
S'il se félicite de la réactivité de la Commission européenne concernant le soutien aux producteurs de fruits et légumes, le CRP demande que des mesures soient également prises pour la filière porcine qui ne doit pas être prise pour « la chair à canon au service de la stratégie géopolitique de l'Union européenne ayant décidé d'engager un bras de fer avec la Russie concernant l'Ukraine. »
Le CRP Bretagne rappelle que les exportations de porc vers la Russie sont soumises à embargo depuis janvier 2014. L'organisation précise que « cet embargo coûte 15 euros par porc aux éleveurs de porcs, soit un coût de 70.000 euros pour un éleveur moyen ».
L'ensemble de la filière, déjà mal en point avec la fermeture de l'abattoir GAD de Lampaul-Guimiliau en 2013 et les difficultés actuelles de celui de Josselin, est affaiblie par cette situation, indique le CRP.
La Commission européenne a débloqué dernièrement 125 millions d'euros pour soutenir les producteurs de fruits et légumes. Elle a indiqué être prête à soutenir d'autres secteurs victimes de l'embargo tels que les viandes et les fromages.