Le ministre russe de l'Agriculture a évalué, vendredi 22 août, à 13 milliards d'euros la somme que devra débloquer le gouvernement d'ici à 2020 pour aider le secteur agroalimentaire à compenser les effets de l'embargo mis en place en réponse aux sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne.
Sur cette somme de 636 milliards de roubles calculée par le ministère sur la base d'un scénario « relativement optimiste », 86 milliards de roubles (1,8 milliard d'euros) sont nécessaires dès 2015, a précisé le ministre, Nikolaï Fiodorov, cité par les agences de presse russes lors d'une réunion du gouvernement.
La Russie a décrété au début d'août 2014 un embargo sur la plupart des produits alimentaires importés des pays qui la sanctionnent en raison de la crise ukrainienne, notamment l'Union européenne, les Etats-Unis, la Norvège, le Canada et l'Australie.
Pour certains produits, comme le porc, le poisson ou les fruits, les produits importés représentent environ 30 % de la consommation en Russie.
L'agroalimentaire a besoin de 13 milliards d'euros
Dans le détail, le plan du ministère prévoit de débloquer 178 milliards de roubles pour les cultures (3,7 milliards d'euros), 252 milliards de roubles (5,2 milliards d'euros) pour l'élevage, 54 milliards de roubles (1,1 milliard d'euros) pour les infrastructures logistiques. Quelque 89 milliards de roubles (1,8 milliard d'euros) sont nécessaires pour développer les crédits au secteur. Le gouvernement avait déjà promis 60 millions d'euros par an à la filière du poisson.
Moscou a estimé que l'embargo d'un an pourrait doper la production agroalimentaire de la Russie, déjà un exportateur majeur de céréales.
Les experts soulignent cependant qu'il faudra des années, et un soutien public massif, pour que l'augmentation de la production permette de compenser les effets de l'embargo. En attendant, Moscou cherche à développer les importations d'autres pays, notamment d'Amérique du Sud.
Signe des besoins énormes de modernisation du secteur en Russie, la première évaluation établie par le ministère afin de doper la production nationale s'élevait à plus de 20 milliards d'euros, avant d'être revue à la baisse, a indiqué M. Fiodorov.
Le gouvernement dispose en effet de marges de manœuvre de plus en plus limitées en raison du ralentissement de l'économie russe, qui réduit les rentrées fiscales, des sanctions qui limitent l'accès des banques publiques russes aux marchés internationaux, et de la baisse récente des cours du pétrole.
« Je tiens à dire que nous continuerons de soutenir les agriculteurs. Nous trouverons l'argent », a assuré le Premier ministre, Dmitri Medvedev.
Dans l'immédiat, la baisse de l'offre disponible fait craindre une envolée de l'inflation et le ministère de l'Economie a fait état, vendredi, d'une accélération des prix des produits concernés.
M. Fiodorov a proposé un texte demandant aux autorités régionales de signer des accords avec les producteurs et les distributeurs afin de maintenir les prix.
russie
samedi 23 août 2014 - 09h49
Russie réussite en voulant l'affaiblir elle va ce renforcer et ce mettre a vivre en autarcie et si je me trompe ce pays est capable d'aller chercher la nourriture par tous les moyens alors policaille réfléchit avant d'agir crocodile40