A l'occasion de son assemblée générale des jeudi 25 et vendredi 26 avril 2013 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la Fédération nationale ovine (FNO) a fait le point sur une année lourde en événements. Les principaux thèmes abordés ont été la Pac, la commercialisation et le prix de l'agneau, la prédation et l'installation.
A l'aube de la nouvelle Pac, les débats sur les zones difficiles, le couplage des aides, les craintes du verdissement, l'échec de la prime herbagère agroenvironnementale et les conditionnalités ont suscité beaucoup de réactions de la part des éleveurs présents.
L'identification reste l'une des préoccupations majeures. Stéphane Le Foll, alors en voyage en Chine, a déclaré, via une vidéo, que l'application des règles d'identification des animaux sera repoussée à janvier 2015. Serge Préveraud, le président de la FNO, espère toutefois que la réforme de la Pac sera l'occasion d'assouplir la conditionnalité.
Parmi les invités, Xavier Beulin, président de la FNSEA, Francois Thabuis, président de Jeunes Agriculteurs, et Jean-Guillaume Bretenoux, conseiller en charge des productions animales au cabinet du ministre de l'Agriculture, ont tour à tour pris la parole.
Au sujet de la prédation, Xavier Beulin regrette le manque d'unisson entre les ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture. Ce dont Stéphane Le Foll semble d'accord. « Nous devons trouver un meilleur équilibre entre l'engagement de la France dans le cadre de la biodiversité et la protection des éleveurs et des troupeaux », assure-t-il. « Cette pression devient, pour beaucoup, insupportable. Nous devons passer d'un système défensif à un système plus offensif. »
Serge Préveraud s'alarme, quant à lui, du budget que représentent les prédateurs. « Alors que notre pays se débat dans des problèmes budgétaires sans précédent, la gestion des prédateurs représente 16 millions d'euros par an, estime-t-il. Soit le salaire de 500 instituteurs. »
Concernant les prix et la commercialisation, et face aux importations en provenance du Royaume-Uni et de la Nouvelle-Zélande, la filière souhaite voir apparaître un logo VOF (Viande ovine française). Elle s'est félicitée, au cours de l'assemblée générale, de l'impact des opérations menées par les éleveurs à Pâques dans les GMS pour inciter le consommateur à acheter des produits français.