« A l'heure où de nombreuses initiatives sont prises pour enrayer le déclin des filières animales en France, deux décisions récentes en matière de transport viennent contrecarrer cet objectif en faisant peser de nouvelles charges sur l'aliment et, par voie de conséquence, sur l'élevage », indiquent Coop de France nutrition animale et le Snia, jeudi dans un communiqué. Les fabricants d'aliments dénoncent cette situation.
Optimisation de la charge utile des camions
En 2011, la nutrition animale a été l'un des premiers secteurs à obtenir le droit de circuler avec des véhicules pouvant rouler à 44 tonnes, rappelle le communiqué. « Dans le cadre de la généralisation de cette mesure à l'ensemble du transport, de nouvelles prescriptions techniques ont été édictées (limitation à 12 tonnes au lieu de 13 tonnes sur l'essieu moteur). Compte tenu de leurs caratéristiques techniques, les camions utilisés pour le transport d'aliments pour animaux ne pourront plus rouler avec un poids total de 44 tonnes. Soit un surcoût de l'ordre de 7 à 10 % », expliquent les deux organisations.
Le Snia et Coop de France nutrition animale demandent « un échéancier sur dix ans pour les véhicules en circulation (période correspondant à la durée d'amortissement d'une semi-remorque pour l'aliment du bétail), ainsi qu'un délai d'un an pour l'application de ces nouvelles prescriptions techniques aux nouveaux ensembles routiers ». « Cette période est nécessaire pour le développement de nouvelles gammes de véhicules répondant à ces nouvelles exigences et aux contraintes de la profession », expliquent-ils.
Taxe sur les poids lourds
Dans quelques mois, une nouvelle taxe sera supportée par les utilisateurs de transport. « Les livraisons d'aliments pour animaux seront très impactées. Un coût supplémentaire d'en moyenne 1 euro par tonne d'aliments pour animaux est à prévoir. Pour certaines livraisons, le surcoût pourrait même atteindre 4 euros la tonne », indiquent Coop de France nutrition animale et le Snia.
Les deux organisations demandent « une exonération des livraisons d'aliments en élevage car la situation économique des éleveurs ne permet pas d'absorber une nouvelle charge ». « Cette disposition s'inscrirait dans le cadre des actions d'urgence prévues par le gouvernement en faveur de la compétitivité des filières animales ».
tour de vis suplementaire
lundi 10 décembre 2012 - 08h37
en freinant la production de mais vous allez provoquer la hausse du prix pour les eleveurs et l obligation d importation en plus donc davantage de transport ou est le bon sens pauvre france