L’Association des maires ruraux de France (AMRF) « a pris connaissance avec effarement et consternation des intentions révélées dans le schéma de diminution des moyens d’encadrement en date du 5 mai 2010. Si elles sont confirmées, ces pistes visant à la réduction du nombre de postes porteront un coup sans précédent aux écoles rurales », a-t-elle affirmé, jeudi, dans un communiqué.
« D’un intérêt pédagogique plus que contestable même si la qualité de l’enseignement ne se limite pas aux seules questions des effectifs d’enseignants, les « leviers académiques identifiés » auront des conséquences négatives sur les écoles rurales, l’accueil et l’organisation des activités périscolaires », s'inquiète l'AMRF.
« L’augmentation du nombre d’élèves par classe, le relèvement des seuils de fermeture et d’ouverture de classe, la baisse de la scolarisation des enfants de deux ans, le regroupement de petites écoles n’ont qu’un but, par ailleurs froidement assumé : la fermeture de classes et d’écoles en particulier dans les communes rurales », poursuit-elle.
Les maires ruraux « ne peuvent accepter que de tels objectifs étayés par une approche strictement théorique et comptable, sans aucune relation au territoire, notamment en termes de distance et de densité de population soient envisagés ».
L’AMRF demande « que soient rendus publics pour chaque académie les résultats et prévisions collectés pour l’élaboration du schéma et rappelle, conformément à la charte des services publics en milieu rural que l’inspecteur d’académie est dans l’obligation d’informer les élus locaux de tout projet de fermeture de classe au moins deux ans à l’avance ».
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