Le tribunal de commerce de Quimper, qui examinait ce lundi 6 mai 2013 la situation de l'abattoir de Doux à Pleucadeuc (Morbihan), devrait vraisemblablement décider le 14 mai de liquider le site qui emploie 147 personnes, aucune offre de reprise n'ayant été déposée, a-t-on appris auprès de l'administrateur judiciaire du groupe volailler en redressement depuis près d'un an.
« L'affaire a été mise en délibéré à mardi prochain », a indiqué à l'AFP Régis Valliot, administrateur du groupe en redressement judiciaire depuis juin 2012.
« Il est vraisemblable que le tribunal liquide » la société Galina, filiale du groupe Doux, qui emploie à Pleucadeuc – commune de 1.800 habitants – 147 personnes dont 135 en CDI, a-t-il ajouté.
Les administrateurs judiciaires de Doux étaient dans l'attente depuis plusieurs semaines d'une lettre d'engagement d'un groupe anglais qui avait manifesté son intérêt pour le site. Celle-ci est finalement annoncée pour mardi 7 mai, mais elle devrait être négative. « On nous a promis une position claire et définitive pour demain », a indiqué M. Valliot, se disant cependant pessimiste. « La tendance est plutôt négative », a-t-il assuré. « On n'a plus trop d'espoir ».
Selon les syndicats de Doux, il s'agirait du groupe 2 Sisters Food Group.
« Il aurait fallu attendre que Doux présente son plan de continuation pour voir si cette liquidation était vraiment nécessaire ou pas », a réagi Raymond Gouiffès, délégué central de la CGT, interrogé par l'AFP.
Placé en redressement judiciaire le 1er juin 2012, le groupe Doux a vu son pôle frais, déficitaire, liquidé et partiellement repris au début de septembre 2012, avec la perte d'un millier d'emplois.
Le site de Pleucadeuc avait été repris par la société Galina. Lors de cette reprise, quelque 270 emplois avaient été détruits. Mais selon les administrateurs judiciaires, l'abattoir de dindes enregistre chaque mois d'importantes pertes.
Le groupe Doux se compose désormais des pôles surgelés et produits élaborés, employant au total 2.380 salariés. A la fin de février 2013, sa période d'observation a été prolongée de trois mois. Le tribunal de commerce de Quimper doit faire le point sur sa situation le 21 mai.