Les marchés de produits alimentaires retrouvent un certain équilibre avec des prix moins volatils que ces dernières années, grâce à une amélioration des approvisionnements et à une reconstitution des stocks céréaliers mondiaux, selon le dernier rapport de la FAO Perspectives de l'alimentation publié le 7 novembre 2013.
« Les cours des principales denrées alimentaires de base ont accusé un net repli au cours des derniers mois, du fait des accroissements de production et des prévisions, durant la campagne actuelle, d'une offre plus abondante, de meilleures disponibilités à l'exportation et de stocks plus élevés », explique la FAO dans un communiqué du 7 novembre.
« Le fort accroissement de la production céréalière de 2013 est essentiellement imputable à l'amélioration des récoltes de maïs aux Etats-Unis et aux récoltes records de blé dans les pays de la CEI (ex-URSS). La production rizicole mondiale de 2013 devrait progresser modérément. »
Hausse des stocks mondiaux de céréales
Les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2014 devraient augmenter de 13 % pour s'établir à 564 millions de tonnes, les stocks de céréales secondaires faisant un bond de 30 %, principalement aux Etats-Unis. Les stocks de blé et de riz devraient croître respectivement de 7 % et de 3 %.
L'accroissement des stocks mondiaux de céréales se traduirait par un rapport stocks/utilisation de 23 %, nettement supérieur à son plus bas niveau de 18,4 % en 2007-08.
En 2013, la facture des importations vivrières mondiales devrait s'établir à 1.150 milliards de dollars, en recul de 3 %, compte tenu d'une contraction des cours des céréales, du sucre, des huiles végétales et des boissons tropicales, contrairement aux prix des produits laitiers, de la viande et du poisson qui sont restés soutenus.
Légère hausse des prix alimentaires en octobre
L'indice des prix des produits alimentaires de la FAO a affiché une légère hausse en octobre, avoisinant les 205,8 points, soit 1,3 % de plus qu'en septembre (mais toujours 5,3 % de moins qu'en octobre 2012). Cette augmentation est principalement due à une hausse des prix du sucre et, dans une moindre mesure, à un relèvement des cours des autres groupes de produits.
L'indice FAO des prix des céréales s'est établi en moyenne à 197 points en octobre, en hausse de 1 % par rapport au mois de septembre, mais toujours inférieur de près de 22 % au niveau enregistré en octobre 2012. « La production céréalière record attendue cette année et des perspectives d'approvisionnement favorables ont poussé à la baisse le cours de la plupart des céréales, en particulier le maïs. Toutefois, les prix du blé se sont renforcés en raison d'une augmentation de la demande d'importations et d'une dégradation des perspectives de production en Argentine et dans la région de la mer Noire. Après un recul marqué en septembre, les prix du riz sont légèrement repartis à la hausse. »
La production mondiale d'oléagineux pourrait atteindre un record historique en 2013-14 grâce aux récoltes de soja records enregistrées en Amérique du Sud. La production mondiale de produits oléagineux devrait couvrir l'utilisation mondiale pour la deuxième année consécutive, mais un excédent important est possible dans le cas des farines et tourteaux.
La production mondiale de sucre ne devrait enregistrer qu'une légère progression en 2013-14. Le Brésil, premier producteur et exportateur mondial, devrait afficher un accroissement limité à cause des conditions météorologiques défavorables qui ont entravé les opérations de récolte. La consommation mondiale de sucre devrait progresser d'environ 2 % en 2013-14.
La production mondiale de viande devrait progresser de 1,4 % en 2013. Les cours sont demeurés à des niveaux historiquement bas depuis le début de 2011. « En dépit d'une baisse des coûts des aliments pour animaux, rien ne laisse entrevoir un fléchissement général des prix », souligne la FAO.
La production mondiale de lait en 2013 devrait gagner 1,9 %, essentiellement du fait de l'Asie, de l'Amérique latine et des Caraïbes. Les cours internationaux des produits laitiers ont fléchi par rapport à leur pic d'avril, tout en demeurant à des niveaux historiquement élevés.
L'offre globale de poisson continue de progresser sous l'effet de l'aquaculture et pousse les prix à la baisse. La consommation de poisson par habitant continue d'augmenter, l'aquaculture étant sur le point de dépasser les pêches de capture comme source principale d'approvisionnement pour la consommation humaine directe.
A télécharger :
- Perspectives de l'alimentation – FAO (en anglais)