Le plan d'aide de 500 millions d'euros de la Commission, annoncé le 7 septembre à Bruxelles, « représente un pas dans la bonne direction mais pourrait se révéler insuffisant pour aider les agriculteurs en difficulté à remonter la pente face à la baisse des prix », ont affirmé de nombreux députés au commissaire Phil Hogan mercredi soir. Pour eux, les outils de gestion des crises doivent être améliorés et la position des agriculteurs dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire renforcée.
Mais dans les faits, les positions des eurodéputés sont aussi diverses que celles des ministres en Conseil agricole : certains ont demandé à la Commission d'augmenter sans délai les prix d'intervention pour faire face à la crise actuelle. D'autres, plus nombreux, ont appelé à de nouvelles mesures sur le marché pour lutter contre la volatilité des prix et aider davantage les agriculteurs à trouver de nouveaux débouchés étrangers. D'autres encore, qui estiment les politiques orientées vers le marché comme responsables de la crise actuelle, ont demandé des outils pour gérer l'approvisionnement, en particulier dans le secteur laitier. D'autres ont insisté sur des réformes structurelles qui simplifieraient la Pac et renforceraient la compétitivité des agriculteurs européens sur le marché mondial. Enfin, certains ont aussi appelé au déblocage de 900 millions d'euros par le biais du « prélèvement supplémentaire » (ou sur-prélèvement), à savoir les amendes payées par les agriculteurs qui dépassaient leurs quotas dans le cadre du système de quotas aboli en avril 2015.