Michel-Edouard Leclerc, le PDG de l'enseigne E. Leclerc, ne veut pas que « la distribution » soit « un punching-ball » alors que les éleveurs de bovins et les producteurs de lait notamment, manifestent leur colère, face à l'absence de remontée des prix de leur production, dans un entretien au Journal du Dimanche.
« La distribution ne doit pas être le punching-ball alors que les pouvoirs publics ont démissionné », lance Michel-Edouard Leclerc.
Pour lui, « cette guérilla installe une fracture entre les agriculteurs et nous. Il faut rétablir l'ordre et la paix sociale. Chacun doit prendre ses responsabilités. »
« Interpeller les distributeurs ne définit pas une politique agricole », lâche-t-il avant d'asséner : « La politique agricole française va dans le mur. Il faut s'attaquer aux distorsions de concurrence entre productions européennes. »
Leclerc « travaille à la création d'un fonds de soutien à l'élevage »
Michel-Edouard Leclerc annonce qu'il « travaille à la création d'un fonds de soutien à l'élevage abondé par tous les acteurs : céréaliers, fabricants et commerçants. Ce fonds financera l'adaptation aux normes environnementales du secteur, et des petits producteurs de porcs qui privilégient les appellations d'origine ou le bio. »
Et de conclure : « Inspirons-nous des viticulteurs. Ils ne sont pas dépendants des évolutions des prix, car ils vendent des AOC ou des châteaux. Nous commercialisons une grande partie de leurs bouteilles. Et ça se passe très bien. »
Plusieurs milliers d'éleveurs ont manifesté jeudi 3 juillet dans toute la France, principalement dans l'Ouest, pour dire leur « ras-le-bol » face à l'absence de remontée des prix de leur production. Dans l'Ille-et-Vilaine, une trentaine de sites, essentiellement des grandes et moyennes surfaces, mais aussi des laiteries et des abattoirs, ont fait l'objet d'actions.
Faute à la PAC...
mardi 14 juillet 2015 - 12h22
La PAC a tout masqué...Depuis 1993 de nombreux discours consistaient à dire que les paysans s'en mettaient plein les poches...Que la paysannerie était un monde d'assisté vivant au crochet du contribuable...Depuis dix ans, les paysans travaillent pour la croute aidé bien souvent des parents ou voisins qui travaillent eux aussi pour la croute avec une retraite de misère.... Tout cela est de la fumisterie...A force de protéger artificiellement le panier de la ménagère pour servir cette société pourrie de consommation (pollution en tout genre) l'alimentation est devenue un bien tertiaire...Éliminons tous ces artifices et revenons aux couts de production réelles...Arrêtons de brader la nourriture..