Le président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) s'est interrogé, vendredi 9 octobre, sur la « taille idéale » que devraient avoir les élevages français pour rester compétitifs face à la crise actuelle, suggérant qu'un agrandissement de certaines exploitations était souhaitable.
« La question est : quelle est la taille idéale de l'exploitation pour rester compétitif ? (...) Il y a peut-être des exploitations qui devront grandir », a estimé Jean-Philippe Girard lors d'un point presse. « Avec soixante vaches (la taille moyenne d'un élevage laitier français, ndlr), on vivait bien il y a trente ans. Ce n'est plus le cas aujourd'hui », a-t-il ajouté.
« Cela m'ennuie de voir des producteurs ne pas vivre de leur production », mais aujourd'hui « il faut être dans un prix de marché », déterminé par les prix européens et mondiaux, a-t-il estimé tout en regrettant que la guerre des prix menée par la grande distribution « retombe sur l'amont agricole ».
« Faire un effort sur le prix payé au producteur » (Stéphane Le Foll)
« J'entendis dire « exploitations trop petites, entreprises trop petites » : y a une part de vérité », a-t-il poursuivi, prônant une « modernisation et réorganisation » des filières d'élevage.
La perspective d'une augmentation de la taille des élevages, au prix de la disparition des fermes les plus petites, est redoutée par une partie du monde agricole.
L'élevage français, notamment laitier, traverse une grave crise due à la chute des prix payés aux producteurs.
La semaine dernière, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a estimé que les industriels devaient « faire un effort sur le prix payé au producteur sur le dernier trimestre » 2015.
Lire également : Elevage : l'agrandissement, pas une solution pour le gain de compétitivité (sondage)(9 octobre 2015)
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mardi 13 octobre 2015 - 09h19
Très intéressant le numéro de la France agricole parlant des exploitations XXL dans le monde (nos concurrents!). Regardez par exemple, entre autres, cette exploitation en Afrique du Sud avec 165 000 vaches, 4 abattoirs, etc...(avec je suppose des salariés presque pas payés) Avec nos minuscules exploitations françaises on ne peut pas lutter si on accepte d'importer ces produits. Sans compter les charges sociales et la fiscalité plus élevées qu'ailleurs, qui achèvent de nous tuer Il faut être réaliste , mais ce n'est pas l'avis de la commission de Bruxelles qui préfère ouvrir en grand les frontières .